Devant une assemblée de prélats coiffés de leur calotte rouge ou violette, le chef de l’Eglise catholique, lui-même évêque de Rome, s’est attaché à définir le profil du bon évêque, en particulier dans ses relations avec les prêtres de son diocèse. Relation particulièrement importante, a soutenu le pontife, que le prêtre est le « prochain le plus proche » de l’évêque.
Alors que les prêtres se sentent, selon le pape, « continuellement » sous attaque médiatique ou « ridiculisés » en raison de la faute de certains d’entre eux, ils ont besoin d’un « évêque qui les encourage ». Le pasteur diocésain doit ainsi revêtir la figure du « grand frère et du père ». Pour un diocèse, a insisté le pape, existe un seul presbyterium qui constitue « une seule famille » dont l’évêque est le «père».
« Nous, évêques, avons le devoir de présence et de proximité avec le peuple chrétien mais en particulier avec nos prêtres », a martelé le Souverain pontife. Pour cela, il faut les accueillir tous, « sans préjugé » et sans tomber dans la tentation de se rapprocher seulement des prêtres « sympathiques ou adulateurs ». A l’inverse, l’évêque doit s’intéresser à tous ses prêtres et notamment toujours leur garder sa porte ouverte. Par exemple, a-t-il illustré, un évêque doit répondre dans la journée à l’appel d’un de ses prêtres dans le besoin.
Cela est d’autant plus nécessaire, a enseigné François, que la communion hiérarchique au sein d’un diocèse se base sur l’imitation par chacun de l’amour sans condition du Christ. Ainsi, elle grandit « par l’esprit de total abandon et par le service », mais s’effondre lorsqu’elle est « contaminée par la recherche du pouvoir et de l’auto-congratulation ».
Par ailleurs, quatre ans après la publication de Mitis Iudex Dominus Iesus et de Mitis et misericors Iesus, deux motu proprio visant à simplifier le processus canonique de reconnaissance de la nullité de mariages, le pape s’est montré inquiet face au retard de l’application de cette réforme dans la péninsule italienne.
Cet « élan réformateur » du droit canon sur le mariage – caractérisé par la proximité avec les fidèles, la vitesse des procédures et leur gratuité – veut montrer que « l’Eglise est une mère » et souhaite de tout cœur le bien de ses propres fils, a indiqué le Souverain pontife. Il ne faut donc pas se laisser corrompre par des « intérêts économiques » ou par la « peur de perdre du pouvoir » qui retardent la mise en place de la réforme, a-t-il pointé, mais chercher une « conversion des structures et des personnes ». cath.ch/imedia/xln/pad/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
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