Le pape François veut se rendre en Irak en 2020  

Le pape François a la volonté de se rendre en Irak en 2020. Il en a lui-même fait l’annonce le 10 juin 2019 alors qu’il recevait au Vatican les participants de la Réunion des associations catholiques d’aide aux chrétiens d’Orient (ROACO).

Réunis à Rome pour leur 92e assemblée plénière, les participants à la ROACO représentent les différentes structures catholiques au service des Eglises orientales. Pour l’évêque de Rome, cette assemblée doit ainsi permettre de se mettre à l’écoute du cri de ceux dont l’espérance a été «volée», notamment au Proche-Orient ou des «nuages denses» subsistent et où le risque de crises reste élevé.

Pas une annonce officielle

«Une pensée insistante m’accompagne en pensant à l’Irak, où j’ai la volonté d’aller l’an prochain», a ainsi déclaré le pontife argentin en sortant de son texte écrit. Ce désir du pape François n’est pas nouveau, mais pour le moment aucune date n’avait encore été avancée.

Il ne s’agit toutefois pas d’une annonce officielle d’un tel voyage apostolique et il est déjà arrivé que le pape prévoie des déplacements qui ne se sont finalement pas réalisés, comme par exemple au Soudan du Sud.

Aucun pape n’a encore foulé le sol irakien

En janvier dernier, dans l’avion le menant au Panama pour participer aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), le pape François avait déjà confié son souhait de se rendre en Irak. «Les conditions ne sont pas réunies pour une visite du Saint-Père», avait alors précisé Alessandro Gisotti, directeur ad interim du Bureau de presse du Saint-Siège.

 

Pour le moment, aucun pape n’a encore foulé le sol irakien. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, s’y était pour sa part rendu au moment de Noël dernier et avait espéré une visite papale le «plus tôt possible», ne la considérant toutefois pas encore possible en raison du risque terroriste.

«La colère de Dieu» pour les pays qui vendent des armes

Outre l’Irak, pays pour lequel il a espéré une paix sociale bâtie par tous, le pontife a évoqué le drame de la Syrie et la situation en Ukraine. «Si les cœurs des hommes sont insensibles, ce n’est pas le cas de celui de Dieu, blessé par la haine et la violence», a-t-il gravement déclaré. La «colère de Dieu», a-t-il affirmé en sortant encore de son texte écrit, «se déchaînera sur les responsables des pays qui parlent de paix et vendent des armes». Cette hypocrisie est un péché, a-t-il accusé.

L’évêque de Rome a également évoqué le sort des personnes massées sur des bateaux à la recherche d’une espérance. Ils ne savent pas dans quel port ils seront accueillis, a-t-il de nouveau dénoncé, alors que l’Europe ouvre ses portes aux embarcations chargées d’armements «sophistiquées et coûteux», capable de provoquer des dévastations n’épargnant pas même les enfants.

Le pontife s’est toutefois réjoui des «voix d’espérance et de consolation» offertes par les membres de la ROACO. Ce visage de l’Eglise, a-t-il remercié, la rend vivante et donne l’espérance aux jeunes. Le pape a ainsi appelé à produire du travail auprès des nouvelles générations, afin de les faire mûrir, libres des «colonisations idéologiques» et fermes dans leurs racines nationales et ecclésiales. (cath.ch/imedia/xln/be)

Jacques Berset

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