Grève des femmes: le diocèse au féminin pluriel

A l’occasion de la grève des femmes du 14 juin 2019, le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg rappelle dans un communiqué l’importance de la présence féminine en son sein et la nécessité de la complémentarité du travail entre hommes et femmes.

Le diocèse emploie près de 70% de femmes et refuse la discrimination salariale envers elles. Un prêtre ou un évêque est moins payé qu’une agente pastorale, soulignent Mgr Charles Morerod et son auxiliaire Mgr Alain de Raemy.

Outre la différence salariale, l’accès de femmes à des postes à responsabilité est également un thème cher aux évêques, assure le communiqué. Ainsi Mgr Morerod, lors du Conseil pontifical pour la culture consacré à la question de la femme, en 2015, est intervenu entre autres sur l’ambiguïté qu’il y a à ordonner des évêques en vue d’un poste de responsabilité dans la Curie, alors que l’ordination indique un service.

Les agentes pastorales mieux payées que les évêques

Mgr de Raemy, évêque auxiliaire, est intervenu au Synode des évêques sur la jeunesse, en automne 2018, interrogeant ses confrères et le pape sur la place des femmes: «Je ne comprends pas comment 80% de la vie consacrée, soit les femmes, soient ici représentés par trois religieuses sans droit de vote, alors que le 20% soit les hommes, le sont par dix pères et frères, membres du synode de plein droit.»

Mgr Morerod relève en outre que dans de nombreux cas la présence simultanée de femmes et d’hommes permet une compréhension beaucoup plus complète des situations. Les deux évêques remercient les femmes qui œuvrent dans le diocèse et leur renouvellent tout leur soutien et reconnaissance en cette journée du 14 juin. (cath.ch/com/mp)

Maurice Page

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