Affaire Orlandi: les deux tombes ouvertes sont vides  

«Aucun reste humain ni urne funéraire n’ont été trouvés» dans les deux tombes ouvertes au sein du Cimetière teutonique du Vatican, a annoncé le Saint-Siège, le 11 juillet 2019. Le petit Etat avait autorisé l’étude de ces deux tombes princières après des signalements affirmant que le corps d’Emanuela Orlandi pourrait y être caché.

En mars 2019, l’avocate de la famille d’Emanuela Orlandi avait reçu une photo de la tombe de la princesse Charlotte-Frédérique de Mecklembourg-Schwerin et de la princesse Sophie de Hohenlohe dans le Cimetière teutonique, avec un mot appelant à y chercher Emanuela Orlandi. Suite à cela, le Vatican avait accepté de procéder à l’ouverture de ces deux tombes le 11 juillet. Précédée d’une prière, cette opération s’est déroulée en présence notamment du promoteur de justice du Vatican et du commandant de la Gendarmerie vaticane. L’avocate et le frère de la disparue étaient également sur place.

Conclue à 11h15, au bout d’à peine trois heures, cette opération a donné des «résultats négatifs», a indiqué Alessandro Gisotti, porte-parole du Saint-Siège. En effet, «aucun reste humain ni urne funéraire n’ont été trouvés». L’inspection du sépulcre de la princesse Sophie de Hohenlohe n’a permis d’observer qu’un vaste compartiment souterrain complètement vide, a-t-il précisé. La seconde tombe, celle de la princesse Charlotte-Frédérique de Mecklembourg-Schwerin, ne contenait pas non plus d’ossements humains.

Les familles des princesses informées

Les membres des familles des deux princesses ont été informés de ces résultats, a indiqué l’Italien. Il a ajouté que des «vérifications documentaires» étaient en cours afin d’en savoir plus sur les interventions ayant eu lieu dans la zone du Cimetière teutonique au 19e siècle et plus récemment entre 1960 et 1970.

Le Saint-Siège, a ajouté le directeur du Bureau de presse, «a toujours témoigné attention et proximité aux souffrances de la famille Orlandi et en particulier à la mère d’Emanuela». C’est la raison pour laquelle cette «demande spécifique» a été réalisée, a-t-il expliqué. Fille d’un employé de la Préfecture de la Maison pontificale et citoyenne du Vatican, Emanuela Orlandi a mystérieusement disparu en 1983 à Rome, à l’âge de 15 ans en se rendant à son cours de musique. Jamais élucidée, cette affaire passionne toujours l’Italie. (cath.ch/imedia/cg/rz)

Raphaël Zbinden

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