Audience générale: tendre la main aux personnes souffrantes, c’est suivre Jésus

Le Pape François a repris ce matin le cycle des audiences générales après la pause de juillet. Pour cette 280e catéchèse du mercredi depuis le début de son pontificat, il a repris sa série d’enseignements sur les Actes des Apôtres, en s’arrêtant cette fois sur les miracles menés par les disciples, au nom de Jésus-Christ.

Le Pape François a expliqué que «de nombreux signes, de nombreux miracles que les apôtres ont fait étaient une manifestation de la divinité de Jésus». En effet, la prédication de l’Évangile ne se fait pas seulement à travers les paroles, mais aussi avec «des actions concrètes qui témoignent de la vérité de l’annonce».

Ainsi, le récit de la guérison du paralytique au Temple de Jérusalem, a «une claire finalité missionnaire». Pierre, en croisant son regard, lui dit: «Je ne possède ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ, le Nazaréen, lève-toi et marche !» Cette phrase a certainement fait scandale pour les témoins de la scène. Les premiers chrétiens, en effet, tout en étant juifs, bouleversent le regard porté alors par la société sur les personnes atteintes de malformation, considérées comme maudites en raison d’une faute. Mais la réaction bienveillante de Pierre montre que Dieu se manifeste «dans la relation, toujours dans le dialogue», «dans l’inspiration du cœur», a expliqué François.

Délicatesse

L’Église, face aux personnes en difficulté, ne doit donc par fermer les yeux mais «regarder l’humanité en face» et créer des «ponts d’humanité et de solidarité». En reprenant des citations de son exhortation apostolique Evangelii Gaudium, le Pape a expliqué que l’Église doit vivre un «art de l’accompagnement» qui permet de se rapprocher avec délicatesse de la «terre sacrée de l’autre» en donnant au chemin «le rythme salutaire de la proximité, avec un regard respectueux et plein de compassion, mais qui dans le même temps assainit, libère et encourage à mûrir dans la vie chrétienne». Et dans nos propres moments de tristesse, nous devons penser à Jésus qui nous dit: «Regarde-moi, je suis ici !». «Prenons la main de Jésus et laissons-nous relever», a exhorté le Pape.

François a invité les pèlerins à se poser cette question: «Quelle est notre richesse, quel est notre trésor? Avec quoi pouvons-nous rendre riches les autres? » Il a invité à demander au Père le don d’une mémoire reconnaissante dans la reconnaissance des bienfaits de son amour sur notre vie, pour donner à tous le témoignage de la louange et de la reconnaissance. Chacun doit donc garder «la main toujours tendue pour aider l’autre à se relever» et penser à «la main de Jésus qui, à travers notre main, aide l’autre à se relever».

Édith Stein

Au terme de l’audience, le Pape a évoqué la figure d’Édith Stein, dont la mémoire liturgique sera célébrée ce vendredi 9 août. «J’invite tout le monde à regarder ses choix courageux, exprimés dans une authentique conversion au Christ, comme aussi dans le don de sa vie contre toute forme d’intolérance et de perversion idéologique.» Juive devenue catholique et carmélite sous le nom de Thérèse Bénédicte de la Croix, sainte Édith Stein fut exécutée à Auschwitz le 9 août 1942. Elle a été canonisée par Jean-Paul II en octobre 1998, puis fut déclarée un an plus tard co-patronne de l’Europe.

Rédaction

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