apic/COE/Réforme des structures souhaitée
Genève: Konrad Raiser souhaite une réforme des structures au sein du COE
Pour faciliter le rapprochement avec l’Eglise catholique (280995)
Genève, 28septembre(APIC) Les catholiques romains doivent avoir « une place naturelle » dans le mouvement oecuménique ». Le secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE, Konrad Raiser, souhaite une réforme profonde des structures internationales d’Eglises en vue de rapprocher
l’Eglise catholique des autres Eglises chrétiennes.
Le COE doit être prêt à penser à de nouveaux « modèles » pour le mouvement
oecuménique, a déclaré K. Raiser devant le Comité central du COE, réuni en
septembre à Genève. Pour le secrétaire général, « tout modèle qui ne faciliterait pas l’intégration ou la pleine participation de l’Eglise catholique
n’aurait pas atteint son but ». Ajoutant qu’il est prêt à faire de « gros efforts pour essayer différents modèles afin d’aider l’Eglise catholique à
occuper sa place centrale et naturelle » dans le mouvement oecuménique.
Dans son allocution, Konrad Raiser a souligné que même si le COE constitue toujours l’instrument oecuménique le plus complet au niveau mondial, le
mouvement oecuménique est en fait devenu un réseau polycentrique et le COE
ne peut pas et ne doit pas prétendre être son centre principal ».
Les déclarations du secrétaire général du COE font suite aux critiques
qui déplorent la « multiplication inutile d’activités » poursuivies parallèlement et sans grande coordination entre le COE et d’autres organisations
internationales d’Eglises associées à des dénominations spécifiques telles
que la Fédération luthérienne mondiale (FLM) ou l’Alliance réformée mondiale (ARM). Ces organisations ne sont pas et ne peuvent pas, conformément aux
statuts actuels du COE, devenir membres du COE alors qu’elles entretiennent
des relations de travail étroites avec l’orgnisation oecuménique.
Réactions mitigées
Le discours de Konrad Raiser a donné lieu à des réactions diverses. Pour
l’évêque Bjoern Bue, de l’Eglise de Norvège, la vision de K. Raiser pourrait conduire à une « désintégration structurelle et eclésiologique du COE
en tant que Conseil d’Eglises ». Pour Mary Tanner, de l’Eglise d’Angleterre,
il faut que le COE pose des « questions radicales ». Cette année, poursuitelle, un certain nombre d’autres responsables d’Eglise avaient réclamé des
réformes pour éviter tout double emploi, mais l’idée formulée par K. Raiser
est la plus radicale. Quant à Ishmael Noko, secrétaire général de la FLM,
il a salué la position du secrétaire général du COE. Elle permettrait « aux
familles confessionnelles telles que la FLM d’obtenir leur propre place
dans le mouvement eocuménique ». (apic/spp/pr)
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