Le 6 juin 2019, après avoir reçu plusieurs lettres ouvertes demandant un renouvellement de l’Eglise catholique, les évêques suisses annonçaient vouloir «entrer en dialogue avec les croyants à propos de leurs questions et leurs revendications». L’ouverture d’un tel «processus synodal» sera à l’ordre du jour de la prochaine assemblée ordinaire de la CES. La discussion au programme représente un premier pas. Toutefois, «un plan précis concernant le processus ne sera pas encore établi à cette occasion. À l’issue de la réunion, nous pourrons probablement mieux informer sur les prochains pas qui seront entrepris», a annoncé la porte-parole de la CES, Encarnacion Berger-Lobato.
Qui pourra participer à ce «processus synodal»? Le critères du choix restent également encore à déterminer. «Nous désirons une bonne représentativité des jeunes et des moins jeunes, des femmes et des hommes, des laïcs et des théologiens, des Suisses et des catholique issus de la migration», précise la porte-parole. «Afin de connaître des nouvelles idées, nous voudrions associer à ce processus des croyants qui jusqu’à présent ne se sont pas encore engagés dans une commission ou groupe de travail».
Dès lors, selon Encarnacion Berger-Lobato, plusieurs personnes et groupes se sont déjà adressés à la CES, exprimant leur intérêt à participer activement à cette démarche. Parmi eux Jungwacht-Blauring (JUBLA), l’une des plus grandes organisations catholiques pour les enfants et la jeunesse au niveau national. Selon les explications de Valentin Beck, responsable du domaine «Foi et Église» au niveau suisse, JUBLA Suisse désire d’ores et déjà se signaler, avant même que l’entier du processus se mette en marche, dans l’espoir d’être de la partie.
JUBLA Suisse espère en une «réelle possibilité de participation et se réjouit se s’asseoir autour d’une grande table avec les évêques, les Églises cantonales ainsi qu’autres responsables ecclésiaux, pour contribuer à la construction d’une Église durable en Suisse».
Encarnacion Berger-Lobato se réjouit du grand intérêt, manifesté par plusieurs personnes, désireuses de s’engager dans un tel cheminement ecclésial. En même temps, elle rend attentif à éviter toutes formes d’illusion. «Il ne s’agit pas d’un processus démocratique. Il faut qu’on garde une suffisante marge de manœuvre pour sentir ce que l’Esprit Saint veut nous donner sur ce chemin», conclut la porte-parole de la CES, se référant à la lettre que le pape François à adressée aux catholiques allemands concernant les mouvements de renouveau présents dans ce pays.
Le «processus synodal» ne s’articulera donc pas seulement autour d’une discussion sur des questions d’organisation et de structure. Il visera à ce que des questions de foi y trouvent aussi leur place. (cath.ch/kath.ch/uab/dp)
Davide Pesenti
Portail catholique suisse
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