Les évêques de France poursuivent la démarche «Eglise en périphérie»

La Conférence des évêques de France (CEF), répondant à l’appel du pape François, a lancé il y a cinq ans une démarche intitulée «Eglise en périphérie». Par cette initiative, la CEF promeut les actions créatrices de liens portées par les acteurs d’Eglise aux périphéries géographiques et existentielles.

En 2019, elle consacre son 4ème rapport à la piété populaire et aux sanctuaires, qui peuvent être de véritables «hôpitaux de campagne» où l’on vient soigner une existence marquée par une détresse matérielle, spirituelle, corporelle ou encore affective.

Sanctuaires, de véritables «hôpitaux de campagne»  

Ainsi, chaque année, le rapport «Eglise en périphérie» met en lumière une réalité importante de la présence de l’Eglise dans ces lieux. Qu’ils soient connus ou méconnus les sanctuaires sont des «lieux sources». Ceux qui y viennent peuvent rester sur place de quelques heures à plusieurs jours.

Seuls ou en groupes, jeunes ou plus âgés, ces pèlerins viennent pour prier, y déposer un fardeau, toucher une relique ou encore tenter de trouver une réponse à une quête de sens.   

«Lieux sources» répondant à une quête de sens

La piété populaire est particulièrement présente au sein des sanctuaires et ces lieux jouent un rôle d’interlocuteurs privilégiés des «périphéries». En janvier 2019, l’Association des Recteurs de Sanctuaires (ARS) a réalisé une enquête auprès d’une cinquantaine de sanctuaires afin de mieux connaître leurs typologies et ceux qui les visitent. L’ensemble de l’enquête est présentée dans le rapport 2019, dont voici les principaux enseignements :

«»¢           70% des sanctuaires se situent en milieu rural.

«»¢           60% sont dédiés au culte marial; 29% à celui d’un saint et 7% à la figure de Jésus.

«»¢           45% des sanctuaires connaissent une hausse de leur fréquentation (les motivations des visiteurs sont diverses, tant spirituelles que touristiques).

«»¢           Les sanctuaires se distinguent par l’importance des pratiques de piété populaire comme le chapelet (68%), les processions (53%), les chemins de croix (49%) ou les bénédictions (23%).

«»¢           39% des sanctuaires proposent des aides spécifiques afin de permettre aux pèlerins ayant des difficultés financières de pouvoir venir.

«»¢           53% des sanctuaires sont animés par une congrégation religieuse spécifique (soit parce que le sanctuaire se rattache à une figure liée à la congrégation, soit parce qu’un choix pastoral a été fait en ce sens).

«»¢           81% des sanctuaires font appel à des laïcs l’animation du lieu. Plus de la moitié (53%)  font appel à un personnel salarié, la quasi-totalité (94%) a recours à des bénévoles. (cath.ch/cef/be)

Jacques Berset

Portail catholique suisse

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