Le cardinal Newman, un modèle d'œcuménisme, assure le cardinal Parolin

   

Le cardinal John Henry Newman (1801-1890) devient un « modèle d’œcuménisme » tant pour les catholiques que pour les anglicans, affirme le cardinal Pietro Parolin. Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège l’a déclaré le 12 octobre 2019 à l’occasion d’une conférence sur le saint britannique organisée à la Casina Pio IV à Rome.

Le 13 octobre, sur la place Saint-Pierre, le pape François a canonisé cinq bienheureux. Le cardinal Newman fait partie de cette sainte cohorte. A cette occasion, l’ambassade britannique près le Saint-Siège a organisé un congrès au cœur du Vatican, intitulé ‘Cardinal Newman: a celebration’.

Un converti

Converti dans les années 1840 au catholicisme, John Henry Newman était riche d’une personnalité complexe, a assuré le cardinal Parolin. N’hésitant pas à le qualifier de « prophète », le ‘bras droit’ du pape François a estimé que cet ancien anglican, « chercheur de la vérité », était un modèle d’œcuménisme. Avec sa canonisation, le cardinal Newman devient un exemple tant pour les catholiques que pour les anglicans, a ainsi confié le cardinal Parolin.

Pour ce dernier, il ne fait aucun doute que la vie du cardinal Newman – prêtre, éducateur et théologien – était entièrement centrée sur Dieu. Même lors de périodes de crise, sa foi était inébranlable, a-t-il pointé, et il conservait une grande confiance en la providence de Dieu. En outre, cet immense intellectuel était doté d’une très grande humilité.

Cette attitude, a-t-il souligné, lui a permis de lier « naturellement » de solides amitiés avec une multitude de personnes. A ce titre, ses confrères voyaient en lui « un nouveau saint Philippe Néri », le fondateur de la Congrégation de l’Oratoire dont il faisait partie.

«L’un des plus grands docteurs de l’Eglise»

Pour le cardinal Fernando Filoni, également présent à ce symposium, le bienheureux Newman serait plutôt le « saint Augustin des temps modernes ». Théologien aux qualités extraordinaire, cet « homme de Dieu et de l’Eglise » se trouvait d’ailleurs présent de manière « invisible » lors du Concile Vatican II (1962-1965) à travers ses enseignements, a ainsi souligné le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.

Le cardinal Newman était « l’un des plus grands docteurs de l’Eglise », a lancé en écho le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, lui aussi orateur à cette conférence. Il voyait l’Eglise comme un corps vivant marchant dans l’histoire, « inspiré par le Saint-Esprit », a expliqué le Canadien dans un long discours empreint d’émotion. Si le dépôt de la foi ne change pas, montre ainsi le bienheureux Newman, son expression se développe. Ce « prophète de l’œcuménisme » a ainsi anticipé précisément l’ecclésiologie formulée lors du dernier concile. (cath.ch/imedia/pad/be)

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