Le Saint-Siège va adhérer à l'accord environnemental de Kigali

Le Saint-Siège adhérera prochainement à l’amendement de Kigali issu du protocole de Montréal, a annoncé le pape François le 7 novembre 2019, afin qu’il obtienne «rapidement» l’approbation de l’ensemble des pays de la planète. Le pontife l’a affirmé dans un message adressé aux participants à la 31e réunion des Parties au protocole de Montréal et lu par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, au siège de la FAO à Rome.

Signé en 1986, le protocole de Montréal a pour objectif d’éliminer complètement les substances qui réduisent la couche d’ozone. Il représente un «modèle de coopération internationale», a souligné le pontife, non seulement dans le domaine de la protection de l’environnement, mais également dans celui de la promotion du développement humain intégral.

Des résultats positifs

Depuis 35 ans, les résultats obtenus après la signature de cet accord ont été «positifs», a-t-il jugé, au regard de la réduction progressive de l’amincissement de la couche d’ozone. Lors de la 28e réunion des parties au protocole de Montréal, tenue le 15 octobre 2016, une soixantaine de pays ont signé un accord à Kigali (Rwanda). Le Saint-Siège a l’intention d’adhérer à cet accord international, a ainsi annoncé le pape François. De cette manière, a-t-il considéré, le Siège apostolique pourra continuer à assurer son «soutien moral» à tous les Etats engagés dans la protection de l’environnement.

Il est important que l’amendement de Kigali obtienne «rapidement» l’approbation de toutes les nations, a encore estimé le pape. Cela a été le cas avec la convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone, signé en 1985, et devenue en 2009 la première convention à atteindre la ratification universelle, avec 197 Etats signataires. C’est aussi le cas du protocole de Montréal, directement issu de la convention de Vienne.

Prendre conscience que «tout est lié»

L’accord de Kigali aide à prendre conscience que «tout est lié», a soutenu l’auteur de l’encyclique Laudato Si’ (2015) sur la préservation de l’environnement. Il constitue une sorte de passerelle entre le problème de l’ozone et le phénomène du réchauffement de la planète, a-t-il noté, et met ainsi en évidence cette interaction.

Face aux défis actuels, il faut développer «une vision à long terme sur la meilleure façon de promouvoir le développement intégral de tous les membres de la famille humaine», a encore plaidé le successeur de Pierre. Cette vision doit se concrétiser dans les centres d’éducation et de culture où se forme la conscience. C’est là en effet, a-t-il pointé, que les individus sont préparés à la responsabilité politique, scientifique et économique. (cath.ch/imedia/pad/rz)

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