Les membres de cette organisation américaine qui plaide pour une vision «vertueuse» de l’économie de marché étaient reçus en audience au Palais apostolique au Vatican. Un système économique «sain» ne peut se fonder sur des «bénéfices à court terme» sans penser un développement et des investissements productifs durables et socialement responsables à long terme, a déclaré le pontife. La crise financière de 2008 l’a en effet montrée, a-t-il pointé.
Le «capitalisme inclusif» a pour ambition «de surmonter une économie d’exclusion et de réduire l’écart qui sépare la plupart des gens de la prospérité dont peu jouissent», a précisé François
Alors qu’augmente le niveau de la pauvreté dans le monde, il demeure urgent d’établir un système économique «juste et fiable», en mesure de répondre aux défis de l’humanité. En définitive, il s’agit de convertir son regard pour penser à «être plus» plutôt que «d’avoir plus». Une telle vision nécessite un renouvellement des cœurs et des esprits afin que la personne humaine soit le centre de la vie sociale, culturelle mais aussi économique, a-t-il considéré.
Privé de préoccupations éthiques, un système économique conduit à une «culture du déchet», a rappelé l’évêque de Rome. A l’inverse, quand la dimension morale de la vie économique est reconnue, les hommes sont en mesure d’agir avec charité fraternelle et recherchent à protéger le bien des autres dans un souci de développement intégral.
La tenue du ‘Conseil pour un capitalisme inclusif’ constitue en ce sens un signe d’espérance, a encore déclaré le pape argentin en remerciant ses membres pour leur engagement à établir une économie plus juste. Ce conseil est le fruit du Fortune Time Global Forum organisé en 2016 à Rome, un rassemblement annuel de chefs d’entreprises et d’économistes. A cette occasion, devant plus de 400 participants à cet événement, le pontife avait pointé la nécessité de construire des modèles économiques inclusifs. (cath.ch/imedia/cg/be)
Jacques Berset
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