Le pape François aux 150 ans de l’hôpital pédiatrique «Bambino Gesù»

Ce sont les enfants malades qui doivent commander l’activité de l’Hôpital du Bambino Gesù, a estimé le pape François le 16 novembre 2019 devant le personnel médical de cette institution et ses patients, reçus en audience. Le pontife s’est exprimé à l’occasion des 150 ans de cette institution réputée au plan international.

Médecins, infirmiers, employés, bénévoles, malades et familles: plus de 6’000 personnes étaient rassemblées en salle Paul VI samedi 16 novembre pour une audience avec le pape François pour célébrer l’anniversaire de la fondation de l’Hôpital pédiatrique de l’Enfant Jésus, le célèbre «Bambino Gesù», propriété du Saint-Siège depuis 1924. François a encouragé son auditoire à continuer de donner un «témoignage concret de l’Evangile».

L'»hôpital du pape»

La présidente de l’établissement, Mariella Enoc, a d’abord prononcé une allocution devant le Saint-Père, avant que celui-ci ne reçoive des dons de la part de jeunes enfants malades, notamment une étole qu’ils avaient eux-mêmes décorée.

Au début de son discours, le pape François a brièvement évoqué les origines de cet hôpital pédiatrique, fondé en 1869 par une généreuse romaine issue d’une famille aisée, Arabella Salviati. En 1924, ses descendants font don de l’institution au Saint-Siège, et le Bambino Gesù trouve alors son surnom d’»hôpital du pape», lequel est à l’époque Pie XI. Cet hôpital romain fait figure de leader européen dans les greffes et transplantations pédiatriques. Etablissement dont le rayonnement dépasse la capitale italienne, l’hôpital du Bambino Gesù a deux structures: la principale se situe sur le mont Janicule, à deux pas du Vatican, l’autre à Palidoro, au nord de Rome.

«L’autorité morale des enfants»

Le Bambino Gesù n’appartient pas seulement aux Romains mais à la communauté italienne et internationale, a déclaré le pape. En le créant, sa fondatrice Arabella Salviati, a offert un cadeau aux enfants du monde entier, a-t-il estimé.

«L’autorité morale des enfants constitue donc la véritable identité du Bambino Gesù et sa vocation originelle», a déclaré le pontife. Le personnel médical doit ainsi obéir à cette autorité morale.

Cette réalité doit constituer le moteur de l’action de l’hôpital de son personnel et permettre de dépasser les divergences et obstacles, a encore rappelé le pape argentin. D’une certaine manière, ce sont les enfants malades qui «commandent» les pensées, recherches et actions du personnel médical, a considéré le 266e pontife.

Le «mystère de la souffrance»

Pierre angulaire du Bambino Gesù, le secteur de la recherche ne doit pas se détacher de la réalité des enfants. Derrière chaque «échantillon à analyser», se trouve le «visage souffrant» d’un enfant et «les pleurs» de ses parents, a commenté le chef de l’Eglise catholique. Il faut donc que le «mystère de la souffrance» des enfants motive l’engagement humain et professionnel des soignants.

L’évêque de Rome a également remercié les nombreux donateurs de cette structure. Plus d’une fois par semaine, des malades venus de l’étranger y sont transportés. Ces opérations nécessitent de nombreuses ressources économiques, a reconnu le chef de l’Eglise catholique.

Par ailleurs, au milieu de son discours, l’évêque de Rome a béni les mains des médecins et infirmières. «Soyez conscients de la bénédiction de Dieu sur vos mains», a-t-il demandé. En effet, leur capacité à soigner demeure un don pour les personnes malades, a-t-il déclaré. (cath.ch/vaticannews/imedia/cg/be)

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