Longtemps ignoré, l’or vert de la forêt amazonienne pourrait bien constitu-
variétés assurent les spécialistes, y poussent. Dont certaines, des milliers sans doute, possèdent des vertus curatives étonnantes. Mythe ou vérité? Notre enquête, en Amazonie péruvienne et à Lima. Et des témoignages
recueillis auprès de guérisseurs, de praticiens de la médecine naturelle.
Entre les deux rives de l’Ucayali, à quelque 550 kilomètres en amont
d’Iquitos, là où le fleuve rejoint l’Amazonie, le bateau à moteur glisse
entre les plantes et fleurs aquatiques. La chaleur tropicale n’est pas encore au rendez-vous, ni les moustiques d’ailleurs en ce début de matinée.
Qui nous a vus quitter deux heures auparavant la ville amazonienne de Pucallpa, chef lieu du Département péruvien de l’Ucayali, précisément, située
à une heure de vol de Lima.
Pas banal, ce voyage. Comme n’est pas banal l’homme..Sergio
sanchez.. …..
allons tr
Décrue du fleuve oblige, l’heure de marche à travers la forêt donne un
avant-goùt de ce qui nous attend au « jardin botanique du Chullachaqui », du
nom de l’esprit qui règne sur cette partie de l’Amazonie. « Lorsque les eaux
brunes de l’Ucayali sont en crues, on accoste tout
Niveau pas haut… donc marche….. une heure pour arriver
Ignorée jusqu’à ces dernières années encore, la médecine naturelle, plus
familièrement appelée « traditionnelle » par les peuples andins et amazoniens, intrigue plus d’un scientifique aujourd’hui. Pratique empirique venue de la nuit des temps, la phytothérapie semble connaître depuis ces dernières années un regain d’intérêt.
Des chercheurs admettent maintenant que le médicament de demain pousse
peut-être dans cette forêt, qui s’étend sur 3,8 millions de km2 du Brésil
au Vénézuela, de la Colombie aux Guyanes, du Pérou à l’Equateur. Au point
que l’Université…. de Lima a décidé l’ouverture prochain d’une Faculté de
recherche sur les vertus curatives des plantes. Parallèlement à la Faculté
de médecine.
Le médicament de demain? Déjà un sur 4 a une origine tropicale pour ce
qui est de sa substance chimique active: analgésiques, antibiotiques, diurétiques, laxatifs… Et si les « curanderos » – les guérisseurs – de l’Amazonie, qui opposent leurs connaissances et leurs plantes à des maladies
aussi diverses que possible, y compris le cancer, possédaient déjà une
amorce de réponse pour venir à bout du sida?
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