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apic/Nouvelle loterie? Développement et environnement la main dans la main

Suisse: Jouer au profit de l’environnement et du développement? (091195)

Pour financer leurs projets, les oeuvres d’entraide suisses

prêtes à fonder une grande loterie nationale

Berne, 9 novembre(APIC) Les associations qui organisent un loto, c’est

bien connu, veulent faire un bénéfice qui améliorera l’état de leurs finances et de leurs prestations. Les oeuvres d’entraide suisses qui s’occupent

de développement et d’environnement se mettent à leur école. Pourquoi ne

pas créer une loterie nationale permettant d’engranger les millions dont

ces oeuvres ont besoin? Est-ce bien moral? La Suisse n’est-elle pas saturée

de loteries? Une conférence de presse, jeudi à Berne, a présenté la future

loterie. Qui a pourtant encore des obstacles à franchir avant de voir le

jour.

Les dix organisations Action de Carême, Pain pour le Prochain, Caritas,

Helvetas, Swissaid, Greenpeace Suisse, Fédération des Amis de la Nature,

Ligue suisse pour la Protection de la Nature, Société suisse pour la protection de l’environnement et WWF Suisse sont optimistes. Elles ne partent

pas dans le vide. Elles se basent sur un modèle de loterie qui fonctionne

en Hollande depuis 5 ans avec un grand succès. Une loterie qui devrait apporter, chaque année, une contribution de 30 millions de francs supplémentaires à des projets en Suisse et dans le tiers monde. L’environnement et

le développement durable méritent un soutien au moins égal à celui que les

loteries existantes apportent au sport, à l’aide sociale ou à l’entretien

des monuments. Sans scrupules, les oeuvres d’entraide veulent persuader les

gens de jouer ce « jeu de hasard » pour une bonne cause!

Les PTT et les CFF dans le coup?

Rolf Oberhänsli, responsable du projet de la Communauté « Environnement

et Développement », a expliqué les nouveautés de la future loterie: les

joueurs cocheront un talon et paiereront par ordre de paiement ou comptant

à un guichet PTT ou CFF. Un numéro attribué électroniquement sera remis aux

joueurs. Ce numéro participera au tirage au sort à la fin de chaque mois.

Les PTT et les CFF sont déjà intéressés à la mise sur pied d’un tel réseau.

Le numéro de tirage contiendra le numéro postal du joueur. Le prix « code

postal » est ainsi tiré au sort pour un certain nombre de joueurs de la localité du gagnant principal. Autre particularité: des prix collectifs sont

prévus pour les gens qui habitent la rue de celui qui gagne le jackpot ou

pour les associations et le personnel d’entreprises qui jouent ensemble.

Intérêt personnel et bonne conscience…

Enfin l’information concernant l’affectation des moyens récoltés aura

une grande importance. Elle tentera de persuader les gens de jouer pour la

bonne cause. Intérêt personnel et bonne conscience semblent donc faire bon

ménage, pour les initiateurs. L’offre s’adresse aussi à des personnes qui

autrement ne participeraient pas à des loteries, donc à un nouveau public

cible.

Richard Gerster, directeur de la Communauté de travail des oeuvres d’entraide Swissaid, Action de Carême, Pain pour le Prochain, Helvetas et Caritas, a donné sa caution à cette nouvelle aventure. Il a particulièrement

relevé que la collaboration avec les organisations qui défendent l’écologie

va dans le sens des Conférences de Rio, de Copenhague et de Sofia. (apicba)

Encadré

La « Loterie Environnement et Développement » souhaite dégager, sur un

chiffre d’affaires de 100 millions de francs, un bénéfice de 30 millions

pour des projets de développement et d’environnement, dont 21 millions pour

les 10 organisations intéressées. 50 millions seront affectés aux prix, au

moins dans un premier temps. Rien n’est encore joué. Il faut, outre la concurrence faite aux loteries déjà existantes, obtenir l’autorisation des

cantons suisses. Puisque l’autofinancement des organisations est dans l’intérêt même des pouvoirs publics, les initiateurs sont convaincus que les

gouvernements cantonaux enlèveront les obstacles juridiques et bureaucratiques qu’un telle loterie suppose.

A titre individuel, des représentants du monde scientifique et académique, de la politique (de différents partis) et des entreprises, soutiennent

le projet. On y trouve entre autres, Gilles Petitpierre, ancien Conseiller

aux Etats, (GE) les conseillers nationaux François Loeb, (BE) Pierre Aguet,

(VD), Rudolf Strahm (BE), Ernst Leuenberger, (SO), Roland Wiederkehr, (ZH)

Hans Zbinden, (AG), Philippe Pidoux (VD), et des personnalités romandes

comme Gabrielle Nanchen, (VS), Yvette Jaggi, (VD) et Gonzague Pillet, économiste, chargé de cours « Economie et Développement » à l’Université de Fribourg. (apic/ba)

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