Evangile de dimanche: Veillez!

L’Avent, c’est ce temps bref qui nous prépare à Noël. Ce temps au cours duquel la nature glisse lentement vers le sommeil. Et pourtant l’évangile de ce dimanche sonne comme une mise en garde, il insiste sur notre état d’impréparation et d’insouciance, dans le sentiment d’une fausse sécurité.

L’image du Seigneur comparé à un voleur survenant en pleine nuit pourrait surprendre, mais c’est bien de la nécessité d’une vigilance qu’il est question, puisque c’est sûr, le Fils de l’homme viendra à l’improviste. Et nous voilà curieusement invités à attendre l’inattendu. Mais… comment veiller? Comment faire tendre toute notre vie vers cet avènement?

Si Dieu est advenu jadis en ce petit enfant, s’il doit revenir à la consommation des siècles. Il y a un avènement et même des avènements qui prolongent celui de Noël et préludent celui de la fin des temps.

«C’est cette venue, la plus douce, la plus personnelle que nous sommes exposés à manquer.»

Mais il n’est pas directement observable et donc plus exposé à passer inaperçu, alors qu’il est bien celui qui nous concerne de plus près, puisqu’il se produit dans notre cœur même. C’est dans ce trésor caché que tout croyant porte au-dedans de lui que Dieu vient.

Hélas, cet avènement est bien trop souvent enseveli sous des tonnes de distractions, des bruits inutiles, des tâches toutes aussi urgentes qu’indispensables… Cet avènement-là est pourtant destiné à capter notre attention et à sans cesse rejaillir en joie infinie.

C’est cette venue, la plus douce, la plus personnelle que nous sommes exposés à manquer, alors que Jésus, merveilleusement inattendu ne cesse de se tenir à la porte de notre cœur et de frapper. Lui-même nous l’assure: Voici que je me tiens à la porte et que je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi. (Ap 3, 20)

Alors dormons peut-être, mais que notre cœur veille.

Sœur Marie-Paule | Vendredi 29 novembre 2019


Mt 24, 37-44

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Comme il en fut aux jours de Noé,
ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.
    En ces jours-là, avant le déluge,
on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
    les gens ne se sont doutés de rien,
jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis :
telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
    Alors deux hommes seront aux champs :
l’un sera pris, l’autre laissé.
    Deux femmes seront au moulin en train de moudre :
l’une sera prise, l’autre laissée.
    Veillez donc,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
    Comprenez-le bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
    Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »

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