Depuis 1905, la première ressource de l’Eglise catholique en France est le denier de l’Église. Cette contribution financière versée annuellement par les catholiques à leur diocèse est destinée à assurer la vie matérielle des prêtres.
Or, ces contributions rétrécissent d’année en année. Entre 2008 et 2018, le denier de l’Église a perdu près d’un tiers de ses donateurs, qui ne sont désormais plus qu’un million. Alors que le don moyen a nettement augmenté, passant sur la même période de 156 à 243 euros. Entre 2017 et 2018, la hausse moyenne a ainsi été de 4,7 %, soit nettement plus que l’inflation.
Cela n’a cependant pas suffi à compenser la baisse de donateurs en 2018, puisque le montant récolté s’est élevé à 248 millions d’euros, soit 2,4 % de moins qu’en 2017. Ces résultats sont toutefois à mettre en perspectives avec la baisse générale de 4% des dons en France. La réduction est donc moindre chez les donateurs catholiques que dans le reste de la population.
Cette baisse s’expliquerait principalement par le contexte fiscal et social du pays. Les jeunes générations seraient tout d’abord moins enclines aux dons que leurs aînées. L’environnement fiscal et économique serait également plus défavorable que par le passé pour les dons. L’une des causes avancées est en outre la crainte de certaines personnes que leur contribution ne serve à renflouer le fonds destiné au geste financier envers les victimes d’abus sexuels. Une démarche annoncée par la Conférence des évêques de France (CEF) en novembre dernier. La CEF assure cependant que ce fonds aura des financements indépendants.
Pour tenter d’enrayer la baisse du denier de l’Eglise, les évêques de France vont, pour la troisième année consécutive, lancer une campagne nationale d’appel aux dons entre Noël et le jour de l’an, diffusée sur internet, à la radio et dans des médias catholiques. (cath.ch/cx/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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