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Message du pape aux catholiques français
En vue de sa visite en septembre 1996 (191295)
décembre 1995 (CIP) Paris/Rome, 19décembre(APIC) Le pape Jean Paul II
adresse un message personnel aux catholiques de France, en vue du voyage
qu’il effectuera dans l’hexagone en septembre 1996. « Ressaisissez le meilleur de votre héritage », dit-il aux Français dans ce texte publié simultanément mardi à Rome et Paris.
Non, l’avenir de l’Eglise n’est pas compromis en France. « Loin de vous
complaire dans le passé, ressaisissez le meilleur de votre héritage », écrit
en effet Jean-Paul II aux catholiques de France dans un message publié en
vue de sa prochaine visite dans le pays. Le pape, qui adresse ses voeux de
Noël aux Français, demande aux catholiques, malgré « les difficultés et les
incertitudes de ce temps », d’entrer dans « un dialogue ouvert avec ceux qui
ne partagent pas leur foi ou qui s’en éloignent » pour « témoigner du bonheur
de vivre selon l’Evangile ».
En septembre 1996, le pape effectuera sa cinquième visite en France.
Pour la première fois, il sera dans l’Ouest, à Sainte-Anne d’Auray (Bretagne). De là, il ira à Tours, pour le 16e centenaire de saint Martin, puis à
Reims, pour le 15e centenaire du baptême de Clovis, dont les célébrations,
écrit-il, « vous invitent à prendre la mesure des dons que vous avez reçus
au long de votre histoire ».
Une histoire marquée par des épreuves, mais riche de la sainteté de nombreux témoins, où les chrétiens trouveront l’inspiration et le courage de
l’avenir. « Vos aînés ont su porter le flambeau de l’Evangile avec audace
jusqu’aux extrémités de la terre, écrit le pape. Ils ont fait preuve de
créativité pour une pleine intelligence de la foi. Loin de vous complaire
dans ce passé, ressaisissez le meilleur de votre héritage. Souvenez-vous de
ce que les chrétiens de votre pays ont apporté à l’Eglise universelle, depuis ceux des premiers temps jusqu’aux générations récentes qui ont vécu la
grande expérience du concile du Vatican ».
Le bonheur de vivre selon l’Evangile
Le pape réitère son appel aux catholiques, lancé lors de sa première visite en France, à renouveler leur fidélité aux promesses de leur baptême,
pour transmettre aux générations futures le trésor spirituel qu’ils ont reçu, même s’il faut affronter pour cela « les difficultés et les incertitudes
de ce temps »: « Autour de vous, tous ne partagent pas vos convictions et
certains s’y opposent parfois. Vous pourriez être inquiets et craindre que
l’avenir de l’Eglise dans votre pays soit compromis en raison de la diminution des ressources pastorales dans vos communautés. Gardez l’espérance,
car Jésus nous l’a promis: « Je suis avec vous pour toujours ». »
Jean-Paul II indique la voie: « Soyez des familiers du Christ. Méditez sa
parole qui est source de vie. Laissez son Esprit vous pénétrer de l’amour
miséricordieux du Père. Cherchez dans la prière commune et dans le coeur à
coeur personnel avec le Seigneur le soutien premier de votre foi. Soyez fidèles à la célébration de l’Eucharistie, où le Christ Sauveur, livrant sa
vie, unit en lui les membres de son corps ».
Le pape fait sienne la recommandation de l’apôtre Pierre: « soyez prêts à
rendre compte de l’espérance qui est en vous; faites-le avec douceur et respect ». Il traduit: « Dans un dialogue ouvert avec ceux qui ne partagent pas
votre foi ou qui s’en éloignent, montrez votre joie d’avoir reçu la vérité
sur l’homme que le Christ dévoile en plénitude; manifestez l’épanouissement
et la liberté intérieure que vous apporte votre participation à la communion des baptisés; par votre amour mutuel et par votre généreux engagement de chrétiens, témoignez du bonheur de vivre selon l’Evangile ».
Au regard du monde entier le pape viendra à la rencontre des catholiques
de France confiant dans tout ce qu’ils sauront entreprendre « pour le bien
de l’Eglise entière ». « Aujourd’hui, répondez avec assurance aux interrogations de notre société souvent troublée par les tensions résultant d’une
multiplicité de courants et propositions, écrit-il. En raison de votre histoire, vous êtes, au regard du monde entier, une nation attachée à la dignité de l’homme et à la solidarité entre les peuples. Ne vous lassez pas de
vous montrer fraternels à l’égard de tous ceux qui souffrent dans leur
corps et dans leur coeur, des pauvres et des malades, de tous ceux dont la
vie est précaire ou menacée, chez vous comme au-delà de vos frontières ».
Aux jeunes aussi
Aux jeunes catholiques, Jean-Paul II demande de progresser ensemble dans
la découverte du Christ et de prendre toute la place qui leur revient dans
l’Eglise; il signale aussi leur responsabilité particulière d’accueillir
des jeunes du monde entier lors des journées mondiales de 1997. Il appelle
encore les communautés à préparer le grand rendez-vous du Jubilé de l’an
2000, « nouvelle étape pour le rassemblement de l’humanité ».
Le pape adresse enfin un salut cordial à tous les catholiques et exprime
sa sympathie à « tous les habitants du territoire français ». « Je pense tout
spécialement, précise-t-il, aux malades et aux plus démunis. En ce temps de
Noël, alors que nous allons célébrer la venue de Jésus parmi nous, je vous
offre à tous mes voeux affectueux et, en priant à vos intentions NotreDame, patronne principale de France, sainte Jeanne d’Arc et sainte Thérèse
de Lisieux, je vous donne de grand coeur la Bénédiction apostolique ».
Les précédents voyages de Jean-Paul II l’ont conduit à Paris, Saint- Denis et Lisieux (1980), Lourdes (30 mai – 2 juin 1980), Lourdes (14-15 août
1983), Lyon, Taizé, Paray-le-Monial, Ars et Annecy (4-7 octobre 1986),
Strasbourg, Metz, Nancy et Mulhouse (8-11 octobre 1988). (apic/cip/pr)
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