En violation flagrante de la Constitution, le dictateur Yahya Jammeh, au pouvoir entre 1996 et 2017, désormais chassé du pouvoir, avait unilatéralement déclaré la Gambie, république islamique, a rappelé le CCG, lors d’une conférence de presse le 11 décembre 2019. Jammeh ne s’était pas référé à l’Assemblée nationale, ni n’avait organisé un référendum constitutionnel pour recueillir l’avis de son peuple. Battu à l’élection présidentielle de novembre 2016 par son adversaire Adama Barrow, Jammeh quittera finalement le pouvoir 3 mois plus tard.
Cette islamisation du pays a entraîné un mépris à l’égard des chrétiens, qui ont commencé à subir des brimades, relève le CCG. Les femmes chrétiennes étaient soumises à l’obligation du port du voile islamique dans l’administration et même dans leurs écoles. En outre, l’Etat avait commencé à réduire l’espace réservé au cimetière chrétien de Banjul, menaçant de le fermer.
Pour éviter de telles dérives ne se reproduisent, le CCG préconise que le mot « laïc » soit ajouté au préambule de la future Constitution, qui sera ainsi stipulé: « La Gambie est un Etat laïc souverain ». (cath.ch/ibc/mp)
Ibrahima Cisse
Portail catholique suisse
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