Unesco: le chant byzantin au patrimoine immatériel de l’humanité

L’Unesco, à la demande de la Grèce et de Chypre, a inscrit le chant byzantin sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité le 11 décembre 2019. Il s’agit de protéger cet art vivant qui perdure depuis plus de 2’000 ans, note l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture basée à Paris.  

Le chant byzantin, né au début du christianisme, constitue à la fois une tradition culturelle significative et un système musical complet faisant partie des traditions musicales communes qui se sont développées dans l’Empire byzantin, note l’Unesco. Mettant en valeur, sur le plan musical, les textes liturgiques de l’Eglise orthodoxe grecque, le chant byzantin est étroitement lié à la vie spirituelle et au culte religieux.

Musique exclusivement vocale

Transmis oralement de génération en génération, ce chant a préservé ses caractéristiques au fil des siècles: il s’agit d’une musique exclusivement vocale, fondamentalement monophonique. Les chants sont codifiés selon un système en huit modes ou huit tons et différents styles de rythme sont employés afin d’accentuer les syllabes souhaitées dans certains mots du texte liturgique.

L’art psaltique – exclusivement vocal (a cappella) et accompagnant les textes liturgiques – a toujours été lié à la voix masculine. Mais les chanteuses sont nombreuses dans les couvents et sont actives, dans une certaine mesure, dans les paroisses. Outre sa transmission à l’église, le chant byzantin prospère grâce au dévouement d’experts et d’amateurs – musiciens, membres des chœurs, compositeurs, musicologues et universitaires – qui contribuent à son étude, à sa représentation et à sa diffusion. (cath.ch/unesco/be)   

Jacques Berset

Portail catholique suisse

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