APIC – Interview
Fribourg, 5décembre(APIC) Le Synode des évêques sur le Liban, qui se déroule actuellement au Vatican dans l’indifférence des grands médias, est
pourtant une « chance réelle » pour le Pays des Cèdres, affirme l’islamologue
libanaise Noha Najjar. De passage à l’Ecole de la Foi de Fribourg, où elle
enseigne la connaissance de l’islam, la religieuse maronite souligne que
les années de préparation de ce Synode, véritable « Synode de la réconciliation », ont déjà eu un impact réel sur la réalité libanaise.
Soeur de la Charité de Besançon, Noha Najjar se consacre à Beyrouth au
dialogue islamo-chrétien au sein d’un groupe de penseurs musulmans et chrétiens.
Même si des voix critiques se sont fait entendre tant à l’extérieur du Liban qu’à l’intérieur, notamment sur le choix d’organiser cet événement à
Rome et sur son impactréel sur la réalitélibanaise,
« Nous devons reconnaître que le Synode a été très d’une très grande utilité
pour la réconciliation tant à l’intérieur de la communauté chrétienne ellemême – elle a servi de facteur de pacification. Le Synode invité les Libanais sur diverses pistes comme le renouveau spirituel.
Il y a eu pendant des années des rencontres au niveau oecuménique à l’intérieur des communautés religieuses, des écoles, des paroisses. On a prié ensemble, on a demandé pardon à Dieu ensemble. Certes, ce n’a pas touché tous
les Libanais, mais cela a touché beaucoup de monde quand même. Il y a une
autre piste d’action: l’invitation faite aux Eglises à revoir la notion de
la propriété privée et au partage des biens d’Eglise qui sont importants au
Liban. Il y a eu un mouvement de solidarité suscité par ce Synode
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