Québec: Fin de la signature des registres à l’église

Depuis le 1er janvier 2020, les diocèses du Québec, au Canada, ne font plus signer les registres paroissiaux lors des célébrations de baptême, de mariage ou de funérailles. L’abandon de cette tradition répond aux difficultés administratives liées aux regroupements de paroisses.

Cette une tradition bien ancrée au Québec a pris fin le 1er janvier 2020 dans tous les diocèses catholiques de la province, rapporte le site présence information religieuse, Dorénavant, seule la signature du curé ou du responsable de la paroisse sera nécessaire pour les registres de baptême, de mariage, et de sépulture.

Cette décision, approuvée à l’automne 2018, vise à simplifier un processus qui se complexifiait avec l’évolution des paroisses. «Il y a des choses qui paraissaient superflues», note l’abbé Guy Boulanger, chancelier de l’archidiocèse de Sherbrooke. «Il n’y aura plus la lecture de l’acte, ni la signature des parents, des parrain et marraine, des époux et des témoins lors des célébrations.»

Enjeux de conservation et de confidentialité

Il explique que ces signatures multiples devenaient notamment problématiques pour les paroisses regroupées, car il fallait déplacer les registres à divers endroits, selon l’emplacement des célébrations, ce qui s’avérait souvent compliqué. Par exemple, dans les cas où des paroisses comprennent plusieurs lieux de culte, dont certains ne servent que très peu, il fallait qu’une personne autorisée aille chercher les registres et les déplace.

«Il y a des enjeux au niveau de la conservation et de la confidentialité», poursuit l’abbé Boulanger, qui juge préférable que ces documents importants puissent rester au même endroit et être préservés dans les meilleures conditions possibles.

Pas d’exigence canonique

C’est en se penchant sur ces enjeux que les chanceliers ont réalisé que cette pratique bien ancrée au Québec est loin d’être répandue partout dans l’Eglise catholique. À vrai dire, les informations et signatures demandées au Québec excédaient largement ce qui est requis par le droit canonique, constate l’abbé Boulanger.

Le changement demandera certains ajustements, mais il ne s’attend pas à rencontrer de véritable résistance. «Des gens pourraient être déçus, car cela enlève une certaine solennité aux yeux de certains. Mais pour ce qui est des responsables paroissiaux, cela leur simplifie la vie»,

Les noms des parrain et marraine et des témoins de mariage seront toutefois toujours consignés. Les registres seront dressés la plupart du temps après l’acte. Ils serviront ainsi à constater ce qui aura été fait. Ils seront signés par le curé ou le prêtre-modérateur, mais aussi le cas échéant par une autre personne autorisée.

Pour des férus de généalogie qui pourraient regretter la disparition de cette pratique, il est toujours possible de recevoir un certificat d’un acte en s’adressant à la paroisse où la célébration a eu lieu. Toutefois, les registres paroissiaux ne sont pas accessibles pour les recherches généalogiques. Il faut plutôt s’adresser à la Bibliothèque et archives nationales du Québec (BANQ) qui rend disponible le double des registres plus anciens. (cath.ch/pir/mp)

Maurice Page

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