La vocation de la femme exige un «immense investissement» de l’Eglise

La question de la vocation de la femme nécessite un «immense investissement en pensée et en action de la part de l’Eglise et de la société», a déclaré le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, le 10 février 2020 à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome. Le prélat s’est exprimé dans le cadre d’un séminaire intitulé ‘Femmes et Eglise’ lancé par cette université afin de promouvoir une alliance effective entre hommes et femmes au sein de l’Eglise. 

Une reconnaissance théologique et pratique «plus concrète» des femmes dans l’Eglise et dans la société est aujourd’hui nécessaire, a affirmé le cardinal Ouellet. Un tel point est aujourd’hui admis «sans difficulté» par tous. Pourtant, la mise en œuvre de pratiques ecclésiales ouvertes à la présence de femmes et à leur influence tarde à se concrétiser, a-t-il déploré.

«Aider l’homme et la femme à être pleinement à l’image de Dieu»

La question de la vocation de la femme revêt pourtant une telle importance de nos jours qu’elle exige un «immense investissement en pensée et en action de la part de l’Eglise et de la société», a déclaré le cardinal québécois. Selon lui, cette question est cruciale pour permettre à la société d’être «éclairée dans ses choix sociaux» et aider l’homme et à la femme à être pleinement à l’image de Dieu.

Etant donné le déficit d’intégration des femmes selon leur vocation et leur potentiel propre, il est nécessaire de promouvoir leur présence à tous les niveaux et d’encourager leur vocation de mère et d’épouse, a-t-il estimé. Une «lutte patiente et persévérante» doit être menée pour l’encourager à vivre selon ses charismes, selon lui «irréductibles aux modèles patriarcaux ou matriarcaux» véhiculés dans certaines sociétés.

Une proximité de la femme avec l’Esprit saint

La femme accède par Marie à une «réalisation inégalée de perfection humaine et surnaturelle» en vertu de ses relations «authentiques», «virginales» avec Jésus et Joseph, a par ailleurs souligné Mgr Ouellet. Ce dépassement de la sexualité conjugale ne constitue pas un mépris de sa valeur mais renvoie à la «fécondité surnaturelle» de la femme. En ce sens, le cardinal québécois a appelé à la «promotion de la vie consacrée» sous toutes ses formes. Ces vocations «libres» vécues dans la joie de la foi constituent selon lui «une ressource précieuse» pour surmonter la «controverse» concernant le ministère ordonné réservé à l’homme.

Compte tenu de la «proximité» de la femme avec l’Esprit saint ou encore de la participation intime et inégalée de la Vierge Marie dans les relations trinitaires, ce «mystère» de la femme doit être mis en lumière, a encore noté le prélat. Il faut que les multiples «rôles» féminins, d’épouse, de mère, d’inspiratrice, de médiatrice ou encore d’aide indispensable pour l’homme soient reconnus notamment par les autorités ecclésiales. Ainsi, cette différence féminine sera pleinement intégrée à l’Eglise.

Le 24 septembre 2019, l’Université pontificale Regina apostolorum a lancé un nouveau diplôme baptisé «Femmes et Eglise» visant à fournir des clefs pour intégrer davantage la figure féminine au sein de l’Eglise. Ouvert à tous, le contenu s’adresse d’abord aux évêques, prêtres ou encore aux religieux de tous les horizons. L’Université Regina Apostolorum est un institut d’enseignement supérieur de l’Eglise catholique créé en 1993 appartenant au Légionnaires du Christ. (cath.ch/imedia/cg/rz)

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