Comme le veut la tradition, le pontife s’est rendu sur la colline de l’Aventin pour ouvrir le Carême. Là, il a guidé une procession reliant Saint-Anselme, église liée aux bénédictins, à Sainte-Sabine, liée aux dominicains. Des cardinaux de la Curie, bénédictins et dominicains, des prêtres et des fidèles ont accompagné le pape le long de ce trajet d’un quart de kilomètre.
« Le Carême n’est pas un temps pour verser sur les gens un moralisme inutile », a affirmé le pontife, mais l’occasion donnée aux chrétiens de « changer de vie ». L’évêque de Rome a rappelé que l’homme était poussière, et que son but sur terre était de passer « de la poussière à la vie ».
Comme la cendre, l’humanité est minuscule et faible, a estimé le successeur de Pierre, mais elle est « la poussière aimée de Dieu ». La poussière déposée sur le front le Mercredi des Cendres « ébranle les pensées » du chrétien, le pousse à regarder hors de lui, vers le prochain, qui est son « passeport pour le ciel » a-t-il affirmé dans la basilique Sainte-Sabine, l’une des églises romaines les plus représentatives de l’art paléo-chrétien.
Cependant, a expliqué le pontife, l’hypocrisie amène l’homme à « regarder vers la poussière », c’est-à-dire vers lui-même, vers le transitoire. « Même dans l’Eglise, la maison de Dieu, nous avons laissé se déposer beaucoup de poussière », a regretté le pape, insistant sur le penchant pour la « mondanité ». Ces cendres qui détournent l’homme de Dieu sont une « saleté » qui « étouffent le feu de l’amour ». Le pape François a exhorté ceux qui « se désolent de la déchristianisation » et des malheurs du monde à faire preuve de plus d’espérance et d’amour envers leurs prochains.
Pour que le Carême soit « le temps de la guérison », il faut dès lors demander à Dieu la grâce de la sainteté. C’est seulement ainsi que le chrétien peut avoir « la joie de découvrir que Dieu nous ressuscite de nos cendres ». L’homme est « une poussière précieuse, destinée à vivre pour toujours », a insisté le pontife. Il est « la terre sur laquelle Dieu a versé son ciel » et « la poussière qui contient ses rêves ». (cath.ch/imedia/cd/rz)
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