Le pontife argentin continue de célébrer la messe à la Maison Sainte-Marthe, retransmise en direct en streaming, avec une pensée pour ceux qui souffrent de la pandémie de coronavirus. Le mercredi 8 mars, l’intention de la prière est allée à ceux qui ont perdu la vie
L’éloignement que nécessite le coronavirus doit être l’occasion d’avoir « une attitude de proximité », a déclaré le pape François lors de son homélie à la Résidence Sainte-Marthe. Afin de rompre cet isolement, le pontife a notamment recommandé aux chrétiens la prière.
« Quelle grande nation a un Dieu aussi proche ? », a martelé le pape François en reprenant les mots de Moïse (Dt 4,7) présentant les Tables de la loi. Le pontife a souligné qu’en donnant ses prescriptions, Dieu n’agissait pas comme un « gouverneur lointain » ou un « dictateur », mais avec la proximité d’un « père ».
« Nous ne pouvons peut-être pas nous approcher physiquement par peur de la contagion, mais oui, nous pouvons éveiller en nous une attitude de proximité », a déclaré le pape François en faisant référence aux mesures d’éloignement et de confinement imposées par les pays les plus touchés par le coronavirus. Cette proximité, « héritage que nous avons reçu du Seigneur », passe notamment par l’aide apportée au prochain et par la prière, a-t-il invité.
L’homme a trop tendance à refuser cette proximité, a déploré le chef de l’Eglise catholique, comme Adam et Eve, qui ont honte « parce qu’ils ont péché ». Une théologie qui ne voit Dieu « que comme un juge », a-t-il expliqué, rencontre le même problème. L’autre façon « d’annuler » cette proximité avec Dieu est de « tuer son prochain ».
Au contraire, la proximité de Dieu est humilité: « plus il se fait proche, plus il se fait faible », a expliqué le pape François. « Il est chez nous, dans notre maison », a-t-il affirmé en rappelant l’épisode des disciples d’Emmaüs, où Jésus accompagne deux disciples qui le croient mort, peu après sa crucifixion.
Au début de la célébration, l’évêque de Rome a prié pour « ceux qui, à cause du virus, ont perdu la vie ». De manière plus particulière, il a porté devant Dieu son intention pour « les médecins, les infirmiers qui ont perdu leur vie et donné leur vie pour le service des malades ». (cath.ch/imedia/cd/vaticannews/be)
Jacques Berset
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