L’Eglise
catholique a effectué de nombreux progrès en mariologie, notamment
après le Concile Vatican II (1962-1965), a estimé le prêtre italien.
Auparavant, on pensait que la Vierge, parce qu’exempte du péché, n’avait
pas vécu le doute, les tentations, l’angoisse, l’ignorance ou encore la
mort. On sait à présent que c’est faux selon lui : une telle vision
l’aurait séparée de son fils qui a choisi d’épouser l’humanité.
Si elle a été remplie de grâce lors de l’Annonciation, la Vierge Marie
été marquée durant sa vie par « la nuit de la foi » et la « spoliation »
jusqu’à vivre une autre « kénose », mot grec qui signifie dépouillement.
Elle a été « parfaitement unie » au Christ dans sa souffrance, notamment
au pied de la Croix. En cela, Marie constitue un « modèle » pour les
fidèles sur la manière dont il faut « se comporter dans l’épreuve ». Parce
qu’elle a assumé toute notre humanité à l’exception du péché, il est
« certain » qu’elle « sait compatir à nos infirmités ». En ce temps
« d’épreuve », les fidèles sont invités à l’imiter comme elle-même a imité
le Christ.
Aujourd’hui, la sainteté de Marie ne s’explique donc plus par la
« catégorie du privilège » mais par la « catégorie de la foi » et cela ne
diminue en rien sa grandeur. Car « la grandeur spirituelle d’une créature
ne se mesure pas par ce que Dieu lui donne mais par ce que Dieu lui
demande » et sa réponse. Or, la foi de Marie a ainsi été plus grande que
celle d’Abraham, a insisté le Père Cantalamessa.
Cette foi devant les épreuves jalonne sa vie. Face aux paroles souvent « dures » que le Christ lui adresse, lors du recouvrement au Temple par exemple, elle affiche un « bon silence ». Elle n’émet aucune remarque ou ne tente pas de Le faire changer d’avis. En réalité, la maternité charnelle de Marie n’a eu aucun « avantage terrestre ». « Dépouillée » par son Fils, elle L’a suivi en « disciple », faisant preuve d’une docilité absolue. Et Lui, a agi tel un « directeur spirituel » avec sa mère.
Seule à être présente aux trois moments cruciaux du christianisme que sont l’Incarnation, le mystère pascal et la Pentecôte, Marie peut aider les fidèles à préparer Pâques, a encore noté le capucin. Depuis les paroles de Siméon, toute sa vie a été une préparation vers la Croix. Elle a ensuite pu mourir avec Lui.
Marie n’a cependant pas eu que des afflictions dans sa vie, souligne le prédicateur. Par le dépouillement materiel puis spirituel elle a découvert une joie « nouvelle », en comparaison avec des joies terrestres, qu’on pourrait appeler « la joie de l’incompréhensibilité ». Une telle joie consiste à « comprendre qu’on ne peut pas comprendre ». Et pour cause : « un Dieu compris ne serait plus Dieu ». Elle invite à contempler un Dieu plus grand que ce que l’homme peut concevoir. (cath.ch/imedia/cg/mp)
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