Interventions policières pour disperser des célébrations pascales

Pour la première fois depuis la fin de la persécution des chrétiens au IVe siècle, l’Italie a vécu la fête de Pâques sans célébrations publiques. Si l’immense majorité des prêtres ont respecté les restrictions imposées, quelques-uns ont tenté de braver les interdictions et subi la répression policière.

A Rivarolo Canavese, dans le Piémont, la police a surpris le curé de San Giacomo lors d’une messe avec une douzaine de fidèles, selon les médias locaux du 13 avril. Toutes les personnes présentes ont été menacées d’une amende.

À Scafati, près de Salerne, dans le sud de l’Italie, les Carabiniers ont distribué des amendes de 280 euros à chacun des 38 participants à une célébration de la veillée pascale, dont le prêtre. En outre, les personnes concernées devront passer deux semaines en quarantaine domestique.

A Frosinone, dans le Latium, un chemin de croix s’est terminé par des accusations contre le prêtre et six autres personnes, dont l’adjoint au maire. Selon les médias, les carabiniers ont pris connaissance de la procession par le biais de photos et de vidéos publiées sur les réseaux numériques. Malgré le petit nombre de participants et les distances observées, le cortège est tombé sous le coup de l’interdiction de rassemblement.

Dans plusieurs autres cas, les dénonciations n’ont pas donné lieu à des sanctions, soit que les normes étaient respectées, soit que les rassemblements n’avaient pas de caractère religieux. (cath.ch/cic/mp)  

Maurice Page

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