?Elements de reponse a la question: l’emploi de la pillule contraceptive
religieuses, dans les regions « a risque » de viol? Avant tout, « on ne doit
pas chercher dans l’administration de la pillule ’lé remede aux violences
subies par les femmes ( ). Il faut plutot faire tout ce qui est possible
pour empecher ces violences », declare le P. Miranda. Ceci dit, il repond
avec precision.
?Le P. Gonzalo Miranda L. C., professeur de theologie morale a l’Athenee
Pontifical « Regina Apostolorum » (Legionaires du Christ) et Secretaire de
l’Institut de bioethique de l’Universite catholique, donne des precisions
aujourd’hui, dans l’Osservatore Romano, a propos de ses declarations a
l’agence catholique SIR, agence promue par la Conference episcopale
italienne. « Certains journaux ont deforme le contenu de mon intervention, »
affirme le P. Miranda, en ce qui concerne surtout les femmes ayant un
handicap mental.
« La contraception est moralement illicite quand elle accompagne un acte
sexuel voulu, dans le but d’en eviter les effets », avait declare le P.
Miranda, selon la Repubblica hier -entre autres- tout en ajoutant: « Mais
quand il s’agit d’un acte sexuel impose et non voulu, la contraception
represente seulement une forme de protection face aux consequences d’un tel
acte ». En consequence « Comme tel, l’acte de prendre la pillule de la part
de soeurs qui vivent dans des zones determinees « a risque » n’est pas un
acte contraceptif vrai et a proprement parler, d’un point de vue moral,
mais seulement un acte de defense ». De meme pour les « femmes psychiquement
handicapees qui peuvent etre conduites ou obligees a accomplir un acte
sexuel ».
Primo, repond aujourd’hui le P. Miranda dans l’Osservatore Romano, sa
declaration n’approuve en aucune maniere l’usage de la pillule
contraceptive, en tant que telle: « je n’ai pas l’intention de contredire le
moins du monde sur ce point l’enseignement de l’Eglise, dont je suis un
partisan tres convaincu »
Secundo, la question qui a ete posee au P. Miranda portait sur le cas
d’une femme mentalement handicapee exposee a un viol: le recours a la
pillule est-il ethiquement acceptable? Le P. Miranda fait cette mise au
point tres precise:
1- On parle ici d’une pillule « contraceptive » et non d’une pillule « abortive ». Aujourd’hui, certaines pillules, meme d’usage courant, permettent
l’ovulation, et donc la fecondation, et n’empechent que la nidation: elles
sont donc abortives, ce qúon ne peut pas proposer. ?2- « Une femme qui se
trouve dans des conditions de danger imminent de violence (et donc il ne
s’agit pas de vie conjugale ni d’usage normal de la sexualite) peut ne pas
etre subjectivement imputable (« imputabile ») si elle se defend contre une
conception imposee, sans que l’on veuille par la justifier l’usage generalise de la contraception ». 3- « Il est evident que lorsque une conception se
verifie, il est toujours immoral de recourir a l’avortement, c’est-a-dire a
la suppression d’une vie humaine innocente ». 4- « J’ai souligne aussi que
l’on ne doit pas chercher dans l’administration de la pillule le remede aux
violences subies par les femmes (handicapees ou non). Il faut plutot faire
tout ce qui est possible pour empecher ces violences; dans le cas des personnes handicapees, en leur pretant une plus grande attention, et autant
qúil est possible une plus grande education, aussi pour ce qui est de la
’gestion’ de leurs actes ». On saura gre au P. Miranda de ce 4e point, neglige par les commentateurs de ces derniers jours. Ne nous voilons pas la
face: la violence n’en est pas moins violence parce que la prise de la pillule previendrait la conception en cas de viol.
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