Moins d'hosties: un couvent de Lucerne demande le chômage partiel

Etant donné la suppression des messes publiques en raison de la pandémie du coronavirus, la demande d’hosties a fortement diminué. Les sœurs capucines du couvent Sainte-Anne-Gerlisberg, à Lucerne, ont donc fait une demande de chômage partiel.

S’il est difficile de quantifier le nombre d’hosties préparées chaque semaine au couvent des religieuses capucines de Gerlisberg, avant les mesures édictées pour contenir la pandémie de Covid-19, ce ne sont pas moins de 1’600 kg de farine qui étaient transformés chaque semaine, précise à kath.ch la supérieure, Sœur Maria Nicola Schmucki. Après la journée de cuisson, il fallait encore compter quatre jours de plus pour la confection et l’envoi des hosties.

Le monastère de Gerlisberg, sur les hauteurs de Lucerne, avec vue sur le lac des Quatre-Cantons, compte 260 clients, soit des paroisses et des monastères dans plusieurs cantons, non seulement à Lucerne, mais aussi à Uri, Schwytz, Unterwald et au Tessin.

Les hosties sont cuites à Gerlisberg, l’expédition se fait via onze autres monastères, des «filiales», selon les mots de Sœur Maria Nicola Schmucki.

Trois personnes employées

Trois personnes sont employées pour ces activités, et des sœurs de Tanzanie, vivant à Gerlisberg, ont également apporté leur aide. «Les sœurs travaillent maintenant davantage dans le jardin, et nous avons demandé le chômage partiel pour les personnes employées», explique la  supérieure du couvent Sainte-Anne-Gerlisberg.

Communauté des Bernardines à Collombey (VS). Tri des hosties | © B. Hallet

Sœur Maria Nicola Schmucki relève que, pour le moment, aucune hostie n’est cuite, car les religieuses capucines veulent livrer des produits frais à leurs clients. Elle précise que les hosties ont une durée de conservation maximale de trois mois.

Désir ardent d’Eucharistie

La supérieure est convaincue que le canton de Lucerne acceptera la demande de chômage partiel pour son personnel salarié. Elle pense également que la demande d’hosties augmentera à nouveau rapidement le jour où les mesures pour contenir la pandémie seront assouplies. «Les gens nous disent qu’ils ont un désir ardent de l’Eucharistie», souligne Sœur Maria Nicola Schmucki. (cath.ch/sys/be)

Jacques Berset

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/moins-dhosties-un-couvent-de-lucerne-demande-le-chomage-partiel/