Encadré
Partie méridionale de l’ancien Rwanda-Urundi, le Burundi passa de la domination allemande au mandat belge en 1919. Les colonisateurs appuyèrent leur
pouvoir sur la monarchie tutsie qui existait déjà avant leur arrivée.
En 1962 le royaume acquit son indépendance mais sombra rapidement dans
les conflits internes entre hutus largement majoritaires (85%) de la population et tutsis minoritaires mais tenant en mains toutes les rênes du pouvoir et de l’armée.
Une première série d’affrontements violents déboucha en 1966 sur la
création d’une république. Mais c’est surtout en 1972 que les massacres inter-ethniques furent les plus importants. On dénombra alors quelques
300’000 morts. Un coup d’Etat militaire amena au pouvoir en 1976 le colonel
Bagaza. La tension augmenta alors entre l’Etat et l’Eglise catholique le
premier accusant la seconde de soutenir l’opposition hutue. En mars 1985
dix missionnaires étrangers furent expulsés et l’Eglise subit une vague de
persécutions. On lui enleva notamment un grand nombre de ses écoles et de
ses hôpitaux.
En 1987, le major Pierre Buyoya a évincé Bagaza et a restauré la liberté
religieuse et rétabli une certaine stabilité. Ce qui n’a pas empêché de
nouveaux affrontements inter-ethniques en août 1988. Buyoya s’adjoint pour
la première fois un premier ministre hutu. En juin 1993, une élection démocratique amena au pouvoir pour la première fois de l’histoire du pays un
président hutu Melchior Ndadaye. Mais en octobre 93 les militaires assassinèrent le président élu et son entourage provoquant un nouveau bain de
sang. Son successeur ne connut pas un meilleur sort, puisqu’il périt, en
compagnie du président rwandais Habyarimana en avril 94. Evénement qui alllait déclencher le génocide au Rwanda voisin. Depuis lors le Burundi n’est
guère sorti de la violence entre factions rivales. (apic/mp)
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