Garde suisse pontificale: assermentation à huis clos à cause du Covid

La cérémonie de l’assermentation des nouvelles recrues de la Garde suisse pontificale se déroulera à huis clos le 4 octobre 2020 en raison de l’actuelle pandémie de coronavirus, annonce le 10 juin 2020 le service de presse de la Garde suisse à Rome.  

Cette année, à cause du Covid-19, l’assermentation de la Garde suisse pontificale a été reportée du 6 mai au 4 octobre. En raison de la situation de la pandémie, il a été décidé, en concertation avec l’autorité supérieure compétente, que la cérémonie aurait lieu sans public, dans le respect des mesures de précaution sanitaires.

Les 38 gardes devant être assermentés prêteront serment le 4 octobre sans invités. Les parents et membres des familles, les diverses personnalités et délégations invitées ainsi que le canton-hôte de Bâle-Campagne ne pourront pas assister à la cérémonie. Une retransmission en direct de cet événement unique sera assurée.

Le Christ, «un modèle de service»

Les gardes suisses sont avant tout «des hommes, aimés et voulus par Dieu avec une mission à découvrir toujours plus profondément», confie l’abbé Thomas Widmer, aumônier de la Garde suisse pontificale, au micro de Vatican News le 9 juin 2020. «Mon objectif en tant qu’aumônier est toujours de favoriser leur expérience personnelle avec Jésus: le rencontrer et le suivre comme un modèle de service et de don donnent en effet une nouvelle qualité à leur vie», explique l’aumônier de la plus petite armée du monde.  

Avant de servir l’évêque de Rome, les nouvelles recrues doivent se préparer à assumer les tâches liées à leur fonction, explique le prêtre en poste depuis 2016. Après une première préparation au sein des murs du Vatican, les futurs gardes se rendront dans la caserne militaire d’Isone, au Tessin (Suisse italienne), à l’automne 2020. Là, ils «assimileront et approfondiront les compétences, chaque fois actualisées (…) de la tactique et de la sécurité correspondant à leur rôle de défense du Saint-Père».

Une «expérience personnelle avec Jésus»

Il est cependant essentiel que cette mission «naisse et s’approfondisse dans leur cœur», prévient le Suisse. Les gardes sont en effet en premier lieu «des hommes, aimés et voulus par Dieu avec une mission à découvrir toujours plus profondément». En tant qu’aumônier, l’abbé Thomas Widmer a pour rôle de les amener à vivre une «expérience personnelle avec Jésus».  

A cet effet, l’abbé Widmer, citoyen de Bonstetten, dans le canton de Zurich, consacre plusieurs heures par semaine à catéchiser les futurs gardes. Toutefois, l’expérience de la foi au sein de la Garde ne se résume pas à cette seule formation. «La vie quotidienne dans le quartier suisse, au sein du Vatican, comporte de nombreux moments de partage communautaire», ajoute-t-il. Ce que «nous avons construit en nous au cours de l’expérience de la pandémie», espère-t-il, doit se poursuivre et permettre de vivre une plus grande solidarité au quotidien.

Un servir d’honneur réduit

Durant cette phase d’urgence sanitaire, le service de l’honneur, prestigieux protocole réservé à l’accueil des personnalités, est réduit quant à lui au minimum étant donné que les visites au pontife sont plus rares, regrette-t-il par ailleurs. «J’espère que les gardes pourront bientôt [le] reprendre partout où cela sera possible». La pandémie n’a selon lui pas bouleversé le service ordinaire mais a entraîné certains petits changements, comme la nécessité de porter des masques aux entrées du Vatican ou de mesurer la température à l’entrée du Palais apostolique. (cath.ch/vaticannews/imedia/cg/b)

Jacques Berset

Portail catholique suisse

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