L’accueil des migrants «doit être la règle»

L’accueil et la confiance sont devenus rares aujourd’hui car «la société estime que la défiance est la clef», a déploré Paolo Ruffini. Le préfet du Dicastère pour la communication s’exprimait lors d’un événement organisé au centre d’accueil Astalli (Rome) sur le thème des migrants, le 17 juin 2020, a relayé Vatican News en italien. Il a condamné les mécanismes de défense face aux migrants.

Cet événement a été organisé en vue de la Journée mondiale des réfugiés se tenant le 20 juin prochain. Cette journée doit interpeller sur la question de «la protection des droits», a considéré Luciana Lamorgese, ministre de l’Intérieur en Italie, présente à cette rencontre. Selon elle, la solidarité, la responsabilité et la protection de la vie demeurent la «clef de voûte» de l’Union Européenne. La voie à suivre pour relever ce défi, a-t-elle préconisé, suppose une «synergie» entre les Etats.

La recherche de «boucs émissaires»

Le fait d’accueillir et de faire confiance est devenu rare aujourd’hui, s’est attristé pour sa part Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication, car «la société estime que la défiance est la clef». «L’accueil doit être la règle», a demandé l’Italien en déplorant une division du monde. L’erreur d’aujourd’hui est de penser «un monde uniquement fait pour nous», en fermant les yeux sur les autres et en créant des «boucs émissaires». Pourtant, s’enfermer dans des mécanismes de défenses conduit selon lui à une perte d’identité.

Président du Centre Astalli, le Père Camillo Ripamonti a quant à lui mis en lumière les situations difficiles des migrants dans des camps, aussi bien dans les Balkans, en Libye qu’en Grèce. Il a appelé les pays européens à investir dans le développement et l’accueil plutôt que dans la fabrication d’armes. (cath.ch/imedia/cg/rz)

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