«choisir» décline son édition estivale sur le mode coloré du bonheur

Le numéro d’été de la revue culturelle jésuite «choisir», dont la conception a été lancée avant la pandémie, aurait pu s’intituler la couleur du bonheur. Sa publication invite le lecteur à plonger dans l’attente intime du bonheur et à explorer le monde des couleurs. 

En cette période où le doute plane sur nos projets de vacances comme sur une potentielle deuxième vague de Covid-19, le numéro juillet-août-septembre de la revue culturelle jésuite «choisir» apporte un vent frais bienvenu. Hasard du calendrier, cette édition estivale, dont la conception a été lancée avant la pandémie, coïncide avec le besoin de sortir de la grisaille dans laquelle nous avons été plongés. Orange comme la couleur des flammes, une teinte assimilée par l’oeil comme une lumière en mouvement: c’est celle choisie pour la couverture de ce numéro d’été. Un programme en soi qui tombe à pic.

Écouter la voix du bonheur

Son édito invite ainsi les lectrices et lecteurs, qui ont traversé une longue période de confinement, à réfléchir sur le chemin du bonheur, «qui passe par le prochain. (…) Parce que l’homme est viscéralement un être social». Ce que le témoignage de vie et de partage laissé par Sœur Emmanuelle (L. Bittar) ne dément pas, pas plus que le bouleversant récit de l’aumônier R. Wicht, accompagnant dans ses derniers un homme âgé quittant le monde, le cœur serein et reconnaissant.

Ce paradoxe d’un bonheur auquel chacun aspire, mais qui nous échappe le plus souvent, interpelle toutes les philosophies et religions. Deux exemples dans cette édition, avec M. Porret qui plonge dans la littérature utopiste des temps des Lumières, et J. Scheuer sj, qui initie les lecteurs aux textes fondateurs de l’hindouisme, les Védas puis les Upanishad, ouvrant un autre chemin d’accès à la plénitude. Une chose reste certaine, le bonheur n’est pas affaire de biens matériels (E. Perrot) ni simple affaire de récompense, comme le montre l’interview par C. Fossati du neurobiologiste S. Bouret, se basant sur la recherche animale.

Le langage des couleurs

Le deuxième dossier de cette édition estivale invite à explorer un monde encore méconnu, exubérant, beau et nécessaire, celui des couleurs. Il montre que chaque couleur agit sur nous, consciemment ou inconsciemment, tant pour des raisons physiologiques que de projections culturelles. Dans le monde animal, l’exubérance en matière de couleur n’est pas qu’affaire de beauté, mais a sa nécessité, montre C. Laubut. Il en va de même pour les humains, explique J. G. Causse dans son interview (L. Bittar). 

Si les couleurs sont affaires de perceptions cérébrales, elles sont joyeusement exploitées, en particulier dans le marketing et les arts. Chacune d’entre elle a son utilité et agit sur nous tant pour des raisons physiologiques que de projections culturelles, ce que n’oublie pas l’industrie alimentaires (A. Chevillot). Partant aussi des valeurs, l’historienne N. Boulouch relate le passage de la photographie en noir et blanc à la photographie couleur et les querelles relevant de ces deux expressions artistiques. 

Enfin, à l’heure de l’été propice aux ballades, le numéro part sur les routes à la découverte des «images vivantes» que sont les vitraux de la Collégiale de Romont et de la Rose de la cathédrale de Lausanne, avec l’historien de l’art Stefan Trümpler. (cath.ch/redaction)

Rédaction

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