«J’ai été prié par l’autorité ecclésiastique compétente de ne pas avoir de titre ou de position officielle dans les conseils consultatifs. Donc, en tant que prêtre en règle, j’ai suivi cette demande», a déclaré Frank Pavone à Catholic News Agency.
En janvier dernier, Pavone avait été nommé coprésident de la coalition Pro-Life Voices for Trump, et en avril, il avait été désigné membre du conseil consultatif de Catholics for Trump. Le prêtre avait déjà été coprésident de la coalition pro-vie de Trump en 2016. Son rôle dans cette campagne avait a suscité une vive controverse dans l’Eglise.
Selon le droit de l’Église, membres du clergé doivent obtenir une autorisation pour participer activement à des partis politiques. Frank Pavone avait déclaré en avril qu’il ne pensait pas avoir besoin de permission pour participer à une campagne parce qu’il considérait que la réélection de Trump était une question d’urgence. «Je ne vais demander à personne la permission d’aller crier que la maison est en feu», disait-il alors.
Le prêtre a cependant indiqué le 24 juillet qu’il avait demandé la permission de siéger dans ces conseils consultatifs et qu’on l’avait prié de démissionner. Il n’a pas précisé quelle autorité lui avait fait cette injonction. Sa situation canonique n’est effectivement pas claire.
D’abord salésien, il avait quitté sa congrégation pour rejoindre l’archidiocèse de New York. En 2005, il avait été transféré de New York au diocèse d’Amarillo, au Texas, avec le projet de créer un ordre religieux de prêtres pro-vie. Ces plans ne se sont pas concrétisés et Frank Pavone s’est retrouvé en désaccord avec l’évêque d’Amarillo qui l’a suspendu en 2011. Le prêtre a fait appel au Vatican, et sa suspension a finalement été levée en 2012. Frank Pavone a déclaré à CNA qu’il restait incardiné dans le diocèse d’Amarillo, mais que son transfert vers un autre évêque «qui a de la bonne volonté envers moi et mon travail» était en cours.
Bien qu’il n’occupera plus de poste dans la campagne Trump, Pavone n’a en en rien changé dans son plaidoyer en faveur du président, «étant donné que les démocrates représentent une grave menace pour les droits de l’Église et le bien commun. Tout ecclésiastique qui ne voit pas cela a la tête dans le sable», a ajouté le prêtre. (cath.ch/cna/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-directeur-de-pretres-pour-la-vie-se-retire-de-la-campagne-trump/