L’Évangile de ce dimanche, selon saint Mathieu, raconte la rencontre entre Jésus, ses disciples et une Cananéenne. Cette femme vient implorer Jésus pour sa fille malade: « Prends pitié de moi, Seigneur » (Mt 15,22). « C’est le cri qui nait d’une vie marquée par la souffrance, par le sentiment de l’impuissance d’une maman qui voit sa fille tourmentée par le mal », a commenté le Saint-Père, relayé par Vatican News. Pourtant, Jésus l’ignore au début, mais la femme insiste. À ses disciples, il dit qu’il n’est venu que pour les « brebis perdues de la maison d’Israël ».
Il finit même par dire à la Cananéenne « qu’il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Ce à quoi elle répond: « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » « Par ces mots, cette mère montre qu’elle a eu l’intuition que la bonté de Dieu le Très Haut, présent en Jésus, est ouverte à toute nécessité de ses créatures », explique François. Jésus en est frappé et finit par dire : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! »
« La grande foi est celle qui porte sa propre histoire, marqué aussi par les blessures, aux pieds du Seigneur en lui demandant de la guérir, de lui donner un sens », a souligné le pape. Cette histoire, elle n’est pas toujours « propre », elle comporte « beaucoup de douleurs », « de problèmes » et « de péchés ». Inutile de la cacher, « nous devons la porter devant le Seigneur » et lui dire: « Seigneur, si tu veux, tu peux me guérir », affirme François.
Cette Cananéenne, une païenne, nous enseigne ainsi « le courage de porter sa propre histoire de douleur devant Dieu, devant Jésus pour toucher la tendresse de Dieu et de Jésus ». Le pape a invité alors tout le monde à penser à sa propre histoire, et à frapper à la porte du cœur de Jésus. (cath.ch/vatnews/rz)
Raphaël Zbinden
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