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Rome: Appel à la mobilisation à la vie pour l’Amérique (030796)
A l’initiative du Conseil pontifical pour la famille
Rome, 3juillet(APIC) Un « appel pour l’Amérique » a été publié mardi au Vatican. Il a été signé par les 130 participants de la seconde « Rencontre Internationale des Politiques et des Législateurs de l’Amérique » organisée à
Mexico du 6 au 8 juin par le Conseil Pontifical pour la Famille. Quatorze
recommandations en sont issues, dont celle de « constituer dans chaque pays
d’Amérique un groupe parlementaire en faveur de la défense de la vie et de
la famille ».
L’ »appel pour l’Amérique » comporte trois parties consacrées à « la crise
de l’Amérique « , aux « Vérités sur la famille et sur la vie » et à des recommandations. Outre les personnalités ecclésiales, dont le président du
Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), Mgr Oscar Rodriguez Maradiaga,
co-organisateur de la rencontre, ses signataires sont des personnalités politiques, les présidents de conférences épiscopales (Bolivie, Chili, Colombie et Venezuela), le Père Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du
Christ, le Père Rafael Fiol, Supérieur de l’Opus Dei à Mexico, l’abbé Michel Schooyans, de l’Université Catholique de Louvain.
Parmi les participants américains furent présents à la rencontre Gary
Becker (Etats- Unis), Prix Nobel d’Economie, Alan Keyes, candidat aux élections présidentielles américaines, le ministre de la Justice d’Argentine,
des anciens vice-Président de Bolivie et du Costa Rica, le ministre de l’Education du Nicaragua, de nombreux parlementaires.
Une conspiration contre la vie
Les signataires de l’appel réclament des politiques économiques et sociales au service de la famille, « cellule de base de la société » dans un
continent « en crise ». Ils dénoncent « l’idéologie néomalthusienne, fondée
sur une interprétation erronée des données démographiques », les politiques
de contrôle des naissances au moyen de la contraception, la stérilisation
et l’avortement. « Les agents de cette idéologie fausse et destructrice,
soutenus par des pays riches, s’insurgent-ils, se sont transformés en de
puissantes organisations internationales, engagées dans ce que Jean-Paul II
appelle « une conspiration contre la vie ».
Les auteurs de l’appel dénoncent le « comble de la dépravation et de la
cruauté » atteint aux Etats-Unis en matière d’avortement avec l’autorisation
du « Partial birth abortion » et la tentative, en Amérique Latine, de « transformer un crime en un droit ». L’euthanasie est aussi dénoncée, tout comme
la corruption « en tant que principe du Droit ». Derrière les attaques contre
la vie, ils trouvent « le positivisme et l’utilitarisme juridiques qui attaquent le droit fondamental à la vie, de façon à ce que la décision du législateur, juriste ou président, soit contraignante, tombant ainsi dans
l’absolutisme ».
« Les règles du système capitaliste qui, avec l’individualisme et la consommation, touchent et détruisent les valeurs et la responsabilité de la
sexualité, du mariage et de la famille. » sont également mises en question.
Les signataires demandent des politiques économiques à ne pas obliger les
mères de familles à travailler en dehors de la maison; ils dénoncent le
travail des enfants, la prostitution, la pornographie, la souffrances des
enfants de la rue, « premières victimes de l’absence de politique familiale ». Ils relèvent que les femmes « supportent le poids de la pauvreté et
sont souvent « victimes du machisme ».
Coordination interaméricaine sous l’égide du Vatican
Au chapitre des recommandations, l’appel demande qu’un groupe de parlementaires soit constitué dans chaque pays « pour défendre la vie et la famille ». Ceux-ci seront coordonnées au sein d’un organisme interaméricain
qui sera « en relation directe avec le Conseil pontifical pour la Famille ».
Le document réclame l’application « rigoureuse » des normes constitutionnelles et des lois qui « garantissent les droits des enfants à naître » et la
mise en place de « législations sans équivoques (…) sur la question des
expérimentations des embryons humains et de l’ingénierie génétique ».
Le texte demande en outre une justice économique pour les familles dont
le « capital humain » doit pouvoir se développer « sans les contrôles indus de
l’Etat et ne soit pas limité par des politiques sociales mal orientées ». Il
faut mettre en place non seulement des politiques sociales, mais « des stratégies guidées par le retour du rôle totalement naturel joué par les familles dans l’économie et dans le développement ».
L’appel demande enfin que le prochain Synode sur l’Amérique qui doit se
tenir avant l’an 2000 choisisse comme « thème central » de sa réflexion la
défense de la vie et de la famille. (apic/imed/lb)
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