L’accord arrive à échéance le 22 septembre 2020, et devrait, selon la source anonyme consultée par le quotidien français, garder les mêmes termes, ceux-ci étant tenus secrets par les deux parties. Contacté par l’agence I.MEDIA, le Saint-Siège invite à se reporter à la dernière intervention officielle du cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin.
Ce dernier avait publiquement exprimé sa confiance dans le renouvellement de l’accord historique le 14 septembre, lors d’un événement diplomatique organisé à Rome: « Il y a de fortes chances qu’il soit renouvelé ». Mais il avait aussi souligné « des problèmes indéniables » avec Pékin, une déclaration laissant entendre que certains points pourraient être renégociés.
Pendant cette rencontre, le prélat avait par ailleurs prononcé un discours rendant hommage à « l’Ostpolitik », une posture diplomatique adoptée par le Saint-Siège dans les années 60 visant à entamer une discussion avec le bloc de l’Est. Cette dernière fait écho à bien des égards à celle mise en œuvre par la Secrétairerie d’État avec la Chine.
S’appuyant sur les propos du cardinal-secrétaire d’État, la vaticaniste Franca Giansoldati affirme elle aussi dans Il Messaggero le 15 septembre que l’accord « est reconduit, au moins pour deux ans ». Selon elle, il aurait été mené à bien malgré d’importantes résistances internes.
Selon le vaticaniste Gerard O’Connell, pour le magasine jésuite America, un nouvel accord n’a été pour l’instant que « présenté » par le Saint-Siège à Pékin. Le pouvoir chinois ne l’aurait pas encore accepté. Les diplomates du pontife envisageraient à terme d’installer un bureau à Pékin. Une avancée qui ne figurerait pas pour l’instant dans l’accord, affirme le journaliste le 15 septembre. Des officiels de l’administration vaticane, proches du dossier chinois, lui ont cependant confié « être sur la corde raide ».
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois Wang Wenbin n’a quant à lui pas confirmé l’accord entre les deux parties lors d’une conférence de presse le 15 septembre, que rapporte le même jour l’agence de presse italienne Nova. « Grâce aux efforts des deux parties ces dernières années, les relations sino-vaticanes ont continué à s’améliorer », a-t-il cependant souligné.
L’accord temporaire « a été mis en œuvre sans heurts au cours des deux dernières années », a affirmé le porte-parole chinois. Signe que l’accord semble en bonne voie, il a insisté sur ce qui unit les deux camps: « Les deux parties se soutiennent mutuellement dans la lutte contre la pandémie de coronavirus et s’engagent conjointement à maintenir la sécurité de la santé publique mondiale. La confiance mutuelle et le consensus ont été approfondis ». (cath.ch/imedia/cd/rz)
I.MEDIA
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