Jura: Vers la fin de la saga du «logement des prêtres»

Par Pascal Tissier/SCJP

Au soir du 5 octobre 2020, la Collectivité ecclésiastique cantonale catholique-romaine de la République et Canton du Jura (CEC), a tenu une Assemblée à Delémont. Les membres de l’Assemblée ont approuvé, en première lecture, le projet de la nouvelle Ordonnance réglant la prise en charge financière du logement des prêtres en activité.

Près de 50 membres de l’Assemblée de la CEC étaient présents, au Centre l’Avenir, à Delémont, pour la présentation, en première lecture, de la nouvelle Ordonnance réglant la prise en charge financière du logement des prêtres en activité. Cinq articles qui n’ont pas véritablement provoqué de grosses vagues et qui ont été finalement acceptés à la majorité évidente avec l’ajout d’un seul mot qui sera inséré pour la deuxième lecture, à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée de la CEC, le 26 novembre prochain.

Une solution «collégiale»

L’Ordonnance actuelle réglant la prise en charge financière du logement des prêtres en activité sera caduque le 31 décembre prochain. Le Conseil de la Collectivité ecclésiastique cantonale devait impérativement trouver une solution «collégiale» pour mettre un terme au feuilleton autour du financement du logement des prêtres, lancé en décembre 2013 et qui a connu depuis moult rebondissements.

Pour résoudre cet imbroglio d’ici la fin de l’année, le Conseil de la CEC a rencontré les prêtres à maintes reprises pour finalement trouver une solution qui, selon l’explication signée par Corinne Berret, devrait satisfaire toutes les parties concernées: les prêtres, les communes ecclésiastiques et le Conseil de la CEC.

Ainsi, dès le 1er janvier 2021, sous réserve évidemment de l’acceptation du budget 2021 de la CEC par l’Assemblée, et de la nouvelle Ordonnance sur son logement, le prêtre verra sa classification salariale passer de la Classe 9 à la Classe 17 (annuité 1) et il paiera lui-même son loyer. Pour celui qui habite à la cure, un accord a été convenu avec toutes les paroisses concernées: une indemnité mensuelle de 600 francs sera versée par le prêtre à la commune ecclésiastique. Par contre, l’Ordonnance précise que le prêtre qui décide de ne pas résider dans une cure assumera l’intégralité de son loyer.

Effets collatéraux

La présidente du Conseil rappelle qu’en 2017 «la RCJU avait procédé à la classification des fonctions de l’ensemble du personnel de la CEC. Pour le prêtre, la classe 17 avait été retenue, mais il avait été décidé, d’entente entre le Conseil de la CEC et les prêtres, que la classe 9 serait appliquée, car cette classe correspondait plus ou moins au salaire de 2017».

Lorsque des membres de l’Assemblée s’interrogent sur le montant de «l’indemnité» de 600 francs que le prêtre devra verser à la paroisse s’il habite à la cure, le Conseil explique qu’actuellement «chaque commune ecclésiastique a droit à un forfait mensuel de 600 francs par prêtre en activité dont elle assume le logement». Comme ce forfait est actuellement payé par la CEC, l’adoption de la nouvelle ordonnance va permettre à la CEC de faire une économie d’environ 135’000 francs et ce, sans impacter financièrement les paroisses concernées.

Autre effet collatéral qui va permettre de compenser partiellement le coût engendré par l’augmentation de classe des prêtres: le Conseil de la CEC envisage de revoir le statut des aides aux prêtres qui pourrait intervenir, Corinne Berret insiste sur le conditionnel, dès l’an prochain. (cath.ch/pt/bh)

Rédaction

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