Renens: les casiers solidaires de l'Eglise et de la commune

Par Olivier Schöpfer/relais

La municipalité de Renens (VD) et l’Eglise catholique se sont unies pour proposer aux sans-domicile fixe des casiers pour qu’ils n’aient pas à transporter leurs affaires toute la journée. Le point avec Jean de Dieu Rudacogora, aumônier pour la pastorale sociale et de rue de l’Eglise vaudoise.

Le projet des casiers solidaires est venu de la municipalité de la ville, qui a contacté Jean de Dieu Rudacogora. «A la base, c’est un projet né au Portugal, parce qu’il y a là-bas beaucoup de sans-abris, et qu’il était pénible pour eux, qui avaient souvent un lit pour la nuit, de sa balader la journée avec leurs bagages. Cela répondait vraiment à un besoin des gens. Ils peuvent laisser leurs affaires durant la journée sans risquer de se les faire voler.»

L’aumônier de la pastorale sociale a les yeux qui brillent. Il est heureux de faire ce travail. «C’est magnifique, et un privilège pour moi. La collaboration avec les autorités communales et politiques montre que tous sont sensibles à la précarité. Les dix casiers installés ont commencé à être occupés. Maintenant, vu le changement de saison, il va falloir s’occuper des hébergements d’urgence…»

Un travail commun

A Renens, si une personne a faim, si une personne à froid, si une personne est dans le besoin, si une personne est sans abri ou sans emploi, Jean de Dieu Rudacogora n’est jamais très loin. Durant la pandémie, il a eu le souci de cette précarité et sert souvent les repas solidaires de la paroisse une fois par semaine.

La pastorale sociale et de rue avait déjà imaginé aménager le galetas de la maison à Renens – un lieu d’accueil de l’Eglise vaudoise. Avec l’accord du département Solidarités, du vicariat et de la Fédération, le projet a pu aller de l’avant. «La commune a financé la construction, l’Eglise a fourni la place et l’espace. Tous les mardis, de 14h à 16h, c’est un lieu où les gens peuvent venir pour parler. La seule condition que l’on pose est qu’ils se présentent au moins une fois par mois.»

Les gens qui ont froid, qui ont faim, qui sont dans le besoin, qui sont sans abri ou sans emploi, Jean de Dieu aura – malheureusement – encore beaucoup à s’en occuper au cours des mois à venir. (cath.ch/relais/os/bh)

Rédaction

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