Pas de 'persécutions' contre les catholiques, en Chine

Les catholiques en Chine ne subissent pas de ‘persécutions’ mais font face à des réglementations qui concernent toutes les religions, a considéré le cardinal Pietro Parolin le 21 octobre 2020. Répondant à des journalistes en marge d’une conférence à Rome, le Secrétaire d’Etat a lancé un signal positif concernant le renouvellement de l’accord avec la Chine qui arrive à son terme le 22 octobre.

«Aucune signature est nécessaire, il se prolonge simplement», a déclaré le cardinal Parolin à propos du renouvellement de l’accord avec la Chine, ajoutant: «Tout ira bien. Je vous laisse avec un signal positif».

«Nous sommes contents de l’accord. Mais bien sûr il existe de nombreux problèmes que l’accord ne se proposait pas de résoudre», a-t-il poursuivi. «Quelles persécutions ? Il faut user des paroles avec beaucoup de [soin]. Il y a des règlements qui ont appliqués et qui regardent toutes les religions y compris l’Église catholique», a considéré le prélat.

Le principal objectif reste la communion avec le pape

Le souhait est que l’Église chinoise grâce à cet accord «trouve son unité et que cette unité permette le développement authentique de tous ses habitants». «On se concentre sur l’Église», a encore affirmé le cardinal, expliquant que le traité ne comprenait pas de volet diplomatique. «Le principal est que tous les évêques légitimes de Chine soient en communion avec le pape.»

Sur le contenu de l’accord, le haut prélat a expliqué qu’il était tenu sous un «secret relatif, parce que beaucoup de ce que contient (ce texte), je crois que vous le connaissez vous aussi». »Mais le texte, par accord des deux parties, est ad experimentum, et donc reste secret.»

Sur l’affaire Becciu

Interrogé sur l’affaire Becciu, le cardinal Parolin  a confié vivre les révélations «comme une grande souffrance»: «parce que je pense que ce qui est en train de se passer, au-delà des responsabilités qui seront déterminées par l’enquête judiciaire, ne peut que créer beaucoup de confusion.» 

Il ne faut pas perdre selon lui de vue tout «le bien» qui émane de l’Église car: «un arbre qui tombe fait beaucoup plus de bruit qu’une forêt qui pousse.» Le prélat a par ailleurs affirmé qu’une enquête était en cours. Une fois qu’elle sera conclue, selon lui, ce sera au promoteur de justice de déterminer s’il faut lancer un procès ou non. (cath.ch/imedia/ah/mp)

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