Valais: pas plus de 10 personnes à la messe

A partir du 22 octobre 2020, et au moins jusqu’au 30 novembre, la participation aux messes et offices religieux en Valais sera limitée à 10 personnes, a annoncé l’abbé Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion, le 21 octobre. Mgr Jean-Marie Lovey, l’évêque de Sion, souhaite que l'»on se tourne vers l’espérance».

La situation sanitaire en lien avec le coronavirus Covid-19 se détériore rapidement. Le Valais est actuellement le canton suisse le plus touché par la pandémie, alors que la situation est très sérieuse au niveau national.

Le Conseil d’Etat valaisan a promulgué le 21 octobre de nouvelles mesures, qui limitent notamment toute manifestation publique et privée à un maximum de 10 personnes. Cette mesure s’applique aussi aux Eglises. A partir de demain 22 octobre, et au moins jusqu’au 30 novembre, la participation à toute célébration liturgique (messe, funérailles, etc) ainsi qu’à toute rencontre d’ordre pastoral (catéchèse, réunion de Conseils, etc) se trouve donc limitée à ce nombre maximal de 10 personnes – restant bien sûr sauves toutes les autres mesures en vigueur: distance de 1,5 m, port du masque obligatoire et hygiène des mains, explique le vicaire général au nom du diocèse de Sion et de l’Abbaye de St-Maurice.

Mgr Jean-Marie Lovey évoque d’emblée le semi-confinement qui avait entraîné l’arrêt des célébrations au printemps. «Bien sûr, on n’interdit pas de célébrer mais ça va être très difficile, confie-t-il à cath.ch. Est-ce que, dans une église relativement grande, 30 ou 40 personnes masquées, respectant les distances représentent pas un grand danger de propagation du virus?», interroge l’évêque de Sion. La mesure, si difficile à entendre, évite cependant le cas par cas et l’arbitraire, reconnaît-il. Mgr Lovey pense surtout aux familles qui ont perdu un proche durant la première vague de la pandémie et à la douleur de ceux qui n’ont pas pu prendre congé de leur proche décédé. «Humainement cette mesure va changer les choses lors des sépultures».

Au service du plus pauvre

«Je souhaite que l’on se tourne vers l’espérance», ajoute l’évêque de Sion. Car, si sur le plan liturgique cela devient de nouveau compliqué, il y a assurément à faire dans le domaine de la diaconie, souligne-t-il. «Mettons nous au service du frère, de la Charité, du plus pauvre, comme ce fut le cas durant le printemps. C’est au cœur de l’Evangile». Mgr Lovey rappelle la promesse du Christ «de ne jamais nous abandonner: ‘Je suis toujours avec vous'».

Pierre-Yves Maillard évoque «une mesure particulièrement dure, qui nous touche profondément. Elle nous est imposée. Alors que l’on ne cesse de rappeler depuis des mois la nécessité vitale des contacts interpersonnels, l’importance de la prise en compte de la dimension spirituelle de la personne humaine et le besoin d’honorer sa liberté de pratiquer sa foi, nous sommes fortement marqués par cette nouvelle entrave dans le libre exercice du culte».

«Nous n’avons cependant pas d’autre choix que de nous y conformer, dans un esprit d’obéissance et de confiance. Par ailleurs, nous ferons tout notre possible pour que nos autorités cantonales prennent en compte les besoins spirituels de la population valaisanne en autorisant dès que possible la reprise du culte à une plus large échelle.» (cath.ch/com/mp/bh)

Maurice Page

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