Le pape François semble préférer réconforter la branche identitaire des catholiques, déplore d’emblée « Toutes Apôtres » « Quels signes d’ouverture, de sortie de l’entre-soi clérical, peut-on lire à l’arrivée d’un évêque qui ne cache pas sa proximité avec l’Opus Dei, dans un diocèse marqué parles crimes et les divisions ? »
« Cette nomination pérennise un mode de gouvernance machiste et clérical qui contribue à agrandir la fracture entre la société civile et l’Église, regrette Anne Soupa. Pourtant, si elle ne nomme pas de femmes à de vraies responsabilités, l’Église catholique disparaîtra. »
Anne Soupa s’en prend vivement au passage à la ‘théologie du corps’ promue par Jean-Paul II, et dont Mgr de Germay serait un partisan. Ce n’est « ni une théologie ni une réflexion sur le corps », estime-t-elle.
Sylvaine Landrivon, autre candidate à l’épiscopat relève que « Nous espérions un médecin, une parole de ‘soin’, le diocèse a tant besoin d’être apaisé. Le pape François en a décidé autrement. Il faudra pourtant entendre la voix des femmes ; elles ne se tairont plus ».
Le Comité de la Jupe interpelle directement le futur archevêque de Lyon pour lui signifier qu’il n’accepte plus « que les femmes soient réduites à des rôles subalternes dans cette Église qui est aussi la leur ». « Nous en sommes certaines, la crise que traverse actuellement l’Église catholique serait moins profonde et moins grave si sa gouvernance associait vraiment les femmes. »
Le comité salue le courage d’Anne Soupa qui « bravant des interdits d’un autre âge », a brigué « une mission dont les femmes sont exclues parce qu’elles sont des femmes. »
« Serez-vous, Monseigneur, l’artisan du changement que nous demandons? Serez-vous l’homme qui changera le visage de l’Église et qui permettra, enfin, que la voix des femmes y compte? Par quels gestes concrets êtes-vous prêt à répondre à nos attentes? » conclut le communiqué. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
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