La Faculté pontificale théologique Marianum est une université pontificale de Rome, fondée en 1895 par l’ordre des Servants de Marie et élevée par Pie XII (1939-1958) au rang d’université pontificale. Elle est spécialisée, comme son nom l’indique, en mariologie – la branche de la théologie catholique qui s’intéresse à la place de la mère du Christ, dans la perspective de la compréhension de Dieu et du Salut. Le pape François a reçu les doctorants et membres de la faculté à l’occasion des 70 ans de son élévation au rang d’université pontificale.
Dans un bref discours, le pontife a souligné combien Marie sert l’Église catholique aujourd’hui : « Aller à l’école de Marie, c’est aller à l’école de la foi et de la vie car elle enseigne au chrétien l’alphabet de la vie humaine et chrétienne ». « L’époque dans laquelle nous vivons est celle de Marie ».
Alors que l’époque actuelle est celle de Vatican II, le pape a constaté qu’aucun concile de l’histoire n’a accordé à la mariologie autant d’espace que celui qui lui est consacré par le chapitre VIII de Lumen Gentium. Cette contemporéanité de Marie, indique-t-il, invite à redécouvrir la Vierge en tant que mère et en tant que femme.
En tant que mère, la Vierge « peut rendre l’Église et le monde plus fraternel », a affirmé le pontife. « L’Église doit redécouvrir son cœur maternel, qui bat pour l’unité », et le monde a, selon lui, « besoin de la maternité, celle qui génère et régénère la vie avec tendresse ».
« Le monde, sans les mères, n’a pas d’avenir », déclare l’évêque de Rome. Marie peut remettre cette fonction maternelle au centre, car elle « enseigne l’art de se rencontrer et de marcher ensemble ».
Mais Marie est aussi femme, la « nouvelle Eve, qui de Cana au Calvaire intervient pour notre salut ». Si la mère fait de chacun des frères, la femme « fait de nous un peuple », a expliqué le pontife, faisant remarquer l’importance occupée par la Vierge dans la piété populaire.
Le successeur de Pierre a demandé que la mariologie « suive attentivement, la promeuve, parfois […] purifie » cette dimension populaire « en étant toujours attentive aux signes des temps mariaux qui traversent notre époque ». L’un de ces signes, selon lui, est la question du rôle des femmes.
« Combien de femmes ne reçoivent pas la dignité qui leur est due », a déploré le chef de l’Église catholique, appelant à chercher des espaces plus dignes pour les femmes dans l’Église catholique. L’époque actuelle a besoin de la femme, de son intelligence et de son style.
En théologie, les femmes peuvent par exemple apporter une pensée « pas abstraite et conceptuelle, mais délicate, narrative, vitale », at-il fait-il remarquer. La femme « peut contribuer à faire entrer dans la culture, également par l’art et la poésie, la beauté qui humanise et donne de l’espoir ». (cath.ch/imedia/cd/mp)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/pape-francois-marie-est-mere-femme-et-professeur-pour-notre-temps/