Le 28 octobre 1965, Rome publiait la déclaration conciliaire Nostra aetate, par laquelle l’Église catholique ouvrait le dialogue avec les juifs. Ce document qui est devenu « la Magna Charta du dialogue judéo-catholique » a fait date dans les relations entre catholicisme et judaïsme, après des siècles de défiance, voire de persécutions.
« Jésus est et reste un fils du peuple d’Israël; il est façonné par cette tradition. Par conséquent, Jésus ne peut être vraiment compris que dans la perspective de ce cadre culturel et religieux, a relevé l’ancien évêque de Bâle.
De son côté, l’IJCIC a déclaré apprécier le dialogue mis en oeuvre avec le Vatican ». Dans ses enseignements et ses initiatives, l’Église catholique a essayé de mettre en œuvre la préoccupation de Nostra aetate, a estimé la commission juive.
La nouvelle relation a été renforcée et étayée par les visites des papes dans les synagogues, les mémoriaux de l’Holocauste et les visites d’État en Israël. Face à la montée de l’antisémitisme, l’IJCIC a rendu un hommage particulier aux récentes déclarations du pape François. Il avait souligné qu’un chrétien ne pouvait pas être antisémite en raison des racines communes des juifs et des chrétiens.
Le « Comité juif international pour les consultations interreligieuses », basé à New York, réunit onze organisations juives différentes ayant des orientations différentes. Ce comité, fondé en 1970, est depuis lors l’interlocuteur officiel de la « Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme ». A noter que la commission romaine est rattachée non pas au Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux mais au Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, présidé par le cardinal suisse Kurt Koch. (cath.ch/cic/mp)
Maurice Page
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