Le journaliste Guy Ackermann est décédé

Guy Ackermann, figure de la Télévision suisse romande (TSR), est décédé à Genève le 21 novembre 2020, à l’âge de 87 ans. Il avait notamment travaillé pour les émissions emblématiques «Continents sans visa» et «Temps Présent» et collaboré activement aux émissions religieuses.

Il était un peu le «catholique de la TSR». Au côté de l’abbé Henri Nicod, André Kolly ou Michel Demierre, Guy Ackermann a passé allègrement des grandes émissions magazine et des plateaux en direct aux couvertures d’événements religieux. Il était entré en 1961 à la TSR. «C’était l’époque héroïque du noir et blanc, racontait-il, et nous étions une soixantaine dans le bateau, en tout et pour tout». Les journalistes de la télévision concouraient alors à plusieurs émissions: actualité, reportages, débats.

Témoin lucide et actif

Doté d’une grande culture humaniste et d’une intarissable faconde, le Fribourgeois, né à Bulle le 2 avril 1933, étudie d’abord le droit à Fribourg, puis fait des études de musique et de chant à Vienne. Alors qu’il travaille aux Ondes courtes de la SSR à Berne, René Schenker, «chef du programme romand de télévision», l’embauche. Guy Ackermann a 27 ans et sa voie est tracée.

Il va collaborer à différentes émissions, notamment les plus connues: Continents sans visa, Temps Présent et Agora. «J’ai apprécié son professionnalisme et son approche toujours positive de la vie», confie Jean-Jacques Lagrange, ancien réalisateur qui se souvient de la série 25 fois la Suisse, produite avec Guy Ackermann.

Dans Les dinosaures de la Radio-TV (1998, Editions du Tricorne), un livre où Guy Ackermann apparaît aux côtés de Georges Kleinmann, Emile Gardaz et Claude Evelyne, il donnait sa définition du journaliste: «Un témoin mobile, discret, à la fois lucide et actif…». Il avait pris sa retraite à la télévision en 1995.

«Dieu seul sait»

Les émissions religieuses de la TSR font régulièrement appel à lui. Ce dernier participe aux émissions spéciales, entre autres la visite du pape Jean-Paul II en Suisse en 1984, au cours de laquelle il assure une partie des commentaires. Le Prix Farel, festival international de télévision à thématique religieuse, lui fut attribué pour un reportage sur vie monastique, produit avec l’abbé Michel Demierre, réalisateur: De Solesmes à Keur Moussa. Guy Ackermann.

«Il avait une sensibilité manifeste pour les émissions religieuses», se souvient André Kolly, ancien directeur du Centre catholique de radio et télévision (CCRT). Une sensibilité qu’Ackermann avait résumé en une formule caractéristique: «Dieu seul sait. Et l’homme parfois devine…». (cath.ch/bl)

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Bernard Litzler

Portail catholique suisse

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