Le texte contient 68 lignes (max. 75 signes), 739 mots et 4800 signes.

apic/Bossey/50 ans/Célébrations

Célébration du cinquantenaire de l’Institut de Bossey (081096)

« Une expérience audacieuse dans le domaine oecuménique »

Genève, 8octobre (APIC) Cinquante ans après son inauguration officielle,

le 5 octobre 1946, l’Institut oecuménique de Bossey, non loin de Genève, a

célébré ce week-end cet anniversaire par deux jours de célébrations. Une

fête marquée par le lancement d’une cuvée spéciale « Château Bossey », née de

la mise en bouteille d’un vin du domaine ainsi que par un appel de fond visant à récolter 24 millions de dollars dans le monde.

Quelque 400 invités ont pris part à ce jubilé, parmi lesquelles Mgr

Pierre Mamie, qui représentait le Conseil pontifical pour la promotion de

l’unité des chrétiens, dont il est membre, et Konrad Raiser, secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE).

Fondé à l’initiative de Willem Visser’t Hooft, qui fut le premier secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises (COE), et avec le soutien financier d’un millionnaire américain, John D. Rockefeller Jr, l’Institut oecuménique a été fondé – selon Visser’t Hooft – pour mettre « des

jeunes gens ayant à refaire leur vie après des années passées à l’armée ou

dans la résistance, en face de l’exaltant appel au renouveau de l’Eglise et

des nations ».

Le domaine de Bossey, mentionné pour la première fois en 1125, lorsque

l’évêque de Genève a fait don de cette terre à l’Abbaye de Bonmont, se

trouve au pied du Jura, avec une vue superbe sur le lac Léman et les Alpes.

En 1945, le COE a acquis le bail pour le château, qui date du 18e siècle,

avant d’acheter la propriété tout entière en 1950.

Un pont entre les Eglises

Bossey – comme l’on a coutume d’appeler l’Institut oecuménique – a été

un « pont entre les Eglises et le Conseil oecuménique des Eglises », où « des

générations futures » d’oecuménistes ont reçu une « formation oecuménique », a

déclaré le président du Comité central du COE, le catholicos Aram Ier, de

l’Eglise apostolique arménienne, qui s’exprimait lors de la commémoration

officielle le 5 octobre.

Le catholicos Aram Ier est lui-même un ancien étudiant de Bossey, et il

a suivi, au début des années 70, les cours du Cycle universitaire d’études

oecuméniques – programme de cinq mois organisé à Bossey et reconnu par la

faculté de théologie de l’Université de Genève. Le Cycle d’études oecuméniques, mis en place en 1952, a été l’une des premières occasions offertes

dans le monde à de jeunes théologiens issus de différentes traditions chrétiennes de se rencontrer, d’apprendre et d’étudier dans un contexte oecuménique.

L’Institut oecuménique est aussi l’un des domaines où existe une collaboration officielle entre l’Eglise catholique-romaine et le COE depuis plus

de 20 ans. La présence de Mgr Pierre Mamie, ancien évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, lors de la commémoration officielle, en tant que représentant du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens,

dont il est membre, témoignait de cette longue coopération.

L’audace d’un projet

Dans son allocution, Konrad Raiser, actuel secrétaire général du COE, a

rendu hommage à Bossey – « une expérience audacieuse dans le domaine oecuménique ».

Pour Konrad Raiser, Bossey a été « beaucoup plus qu’un centre d’enseignement », durant les premières 8-10 années de son existence. « Les problèmes

les plus urgents de l’Eglise et de la société qui exigeaient une réponse

oecuménique ont été d’abord examinés à Bossey, longtemps avant que le COE

lui-même ne les inscrive dans ses programmes », a-t-il rappelé.

Quant à Georges Tsetsis, représentant du Patriarcat oecuménique de

Constantinople auprès du COE, il a relevé, lors d’un colloque sur la formation oecuménique tenu dans le cadre des célébrations du Jubilé, que « la tâche principale de la formation oecuménique devrait être non pas la création

de de ’fonctionnaires oecuméniques’, mais des gens, pasteurs et laïcs, capables de discerner le ’Kairos’ d’aujourd’hui ».

Bossey – qui dépend largement du soutien financier du COE – subit également les effets d’une grave crise financière à laquelle se trouve aujourd’hui confronté le COE. L’Institut cherche de nouvelles sources de financement; par le lancement d’ »une campagne pour Bossey », il vise à collecter plus de 24 millions de dollars dans le monde.

A noter que Bossey a repris une des activités les plus anciennes du château et du domaine – la production de vin, grande activité des moines de

l’Abbaye de Bonmont. Pour marquer le jubilé, une cuvée spéciale « Château

Bossey » a été mise en bouteilles – même si du vin provenant de vignes avoisinantes a dû être utilisé. (apic/eni/pr)

webmaster@kath.ch

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/apic-bossey-50-ans-celebrations/