A son arrivée à Bagdad, le 5 mars, le pape François sera reçu par le président de la République irakienne, Barham Salih, ainsi que par Moustafa al-Kazimi, le Premier ministre. Le pontife devrait ensuite prononcer un discours devant les autorités civiles. D’après le patriarche Sako, le pape invitera les responsables politiques à mettre fin à la guerre civile et à la corruption et à promouvoir la réconciliation. «J’espère qu’il sera entendu et que l’Irak sera différent après son passage», a souhaité le cardinal Sako.
S’en suivra une rencontre avec des membres du clergé irakien en la cathédrale syriaque catholique Notre-Dame-de-l’Intercession de Bagdad, le 5 mars au soir. En ce lieu, en 2010, une soixantaine de chrétiens avait perdu la vie à la suite de l’attaque d’un commando terroriste de l’organisation État islamique.
Le samedi 6 mars, le pape devrait poursuivre sa visite par un entretien historique avec le dignitaire religieux Ali al Sistani, plus haute autorité chiite d’Irak. Durant cette rencontre privée, les deux hommes devraient évoquer l’importance de la fraternité, de la réconciliation et la nécessité de ne pas user de la violence les uns contre les autres. S’il a dit souhaiter personnellement que cette rencontre se déroule en public et qu’elle aboutisse à la signature du Document sur la fraternité humaine, Mgr Sako a précisé qu’un tel événement n’était pour l’instant pas au programme.
Le même jour, le pape se rendra à Ur, une destination liée à la mémoire d’Abraham, figure commune du judaïsme, du christianisme et de l’islam, pour participer à une rencontre interreligieuse. Des représentants chiites et sunnites devraient alors être présents. Le pontife argentin devrait ensuite présider une messe à Bagdad.
Le 7 mars, l’évêque de Rome se rendra à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, où il rencontrera les autorités civiles kurdes. Il visitera ensuite la vieille ville de Mossoul, qui était il y a peu la capitale de l’État islamique en Irak. Il se rendra ensuite à Qaraqosh, grande ville chrétienne de la plaine de Ninive, où résidaient avant 2014 près de 50’000 chrétiens. Il reviendra ensuite à Erbil pour déjeuner au séminaire et célébrera une messe en rite latin dans le stade de la ville, avant de revenir à Bagdad où il repartira pour Rome le 8 mars. (cath.ch/imedia/cg/rz)
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