«J’ai entendu dire que certains s’opposent à la visite du pape dans notre Irak bien aimé», a écrit Moqtada al-Sadr dans un Tweet. «Je dis que l’ouverture aux autres religions est souhaitable et que cette visite est la bienvenue», a poursuivi le leader chiite, relayé par le média irakien NationalNews.
Moqtada al-Sadr est l’un des hommes politiques et leaders religieux les plus en vue, actuellement en Irak. Sa coalition est arrivée en tête des élections législatives du 13 mai 2018. Il est connu pour son discours populiste, religieux et conservateur. Ses principales prises de position concernent la corruption, le retour de la sécurité et le départ des troupes étrangères.
Si Moqtada al-Sadr ne figure pas sur la liste des visites du pape François, le Saint-Père doit rencontrer lors de son séjour l’ayatollah Ali al-Sistani, un autre important leader chiite. Le pontife se rendra à cette occasion dans la ville de Najaf, au sud-ouest de Bagdad.
Le pape doit aussi se rendre dans de nombreux lieux religieux et symboliques au cours de son voyage, dans lequel le dialogue avec l’islam tiendra une grande part.
«Nos cœurs, avant nos portes, lui sont ouverts», a ainsi assuré Moqtada al-Sadr à propos du pape François. Le chiite le qualifie également «d’avocat de l’unité entre les religions». Najaf étant «la capitale des religions», le pape est ainsi le bienvenu en sa qualité de «partisan de la paix».
65% des Irakiens se réclament du chiisme et 30% du sunnisme. Les chrétiens sont un peu plus d’1%. (cath.ch/ag/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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