Selon le plaignant, les deux jeunes gens, âgés de 25 et 30 ans, se seraient approchés d’un groupe de musulmans, commençant à prêcher le christianisme et leur remettant un livre intitulé Eau de la Vie. Ils auraient déclaré que la Torah et les Evangiles sont des livres vrais et que le Coran ne dit pas la vérité.
L’un des deux chrétiens a été remis à la police alors que son camarade est parvenu à s’enfuir et à se cacher avec sa famille.
La police a lancé une procédure basée sur les lois sur le blasphème. En particulier l’article 295 a du code pénal pakistanais qui punit «des actes délibérés ou volontaires visant à outrager les sentiments religieux de toute personne, insultant sa religion et ses croyances religieuses» d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de réclusion.
L’article 295 b, relatif à la profanation du Coran, prévoit la réclusion à perpétuité. L’article 295 c stipule la peine de mort contre les personnes reconnues coupables d’avoir «utilisé des observations péjoratives, prononcées, écrites directement ou indirectement qui offensent le nom de Mahomet ou d’autres prophètes»
Maître Aneeqa Maria Anthony, avocat chrétien et responsable de l’ONG The Voice, qui assure la défense du chrétien arrêté a expliqué à l’agence missionnaire vaticane Fides ce qui s’est passé, se référant au récit de son client.
«Nous étudions et discutions de notre coté à propos du Nouveau Testament lorsque des jeunes de passage se sont arrêtés pour écouter ce que nous disions. Après avoir entendu que nous parlions de la Bible, ils ont demandé des informations et c’est alors que nous leur avons donné un petit livre intitulé Eau de la Vie contenant des extraits du Nouveau Testament.»
«L’un d’entre eux nous a demandé de cesser de lire et de parler de la Bible dans un lieu public, dans la mesure où cela ne serait pas permis. Nous leur avons demandé de ne pas intervenir dans la mesure où nous parlions simplement entre nous, comme nos droits de citoyens nous y autorisent. A ce moment-là, la confrontation est devenue une discussion enflammée et nous avons préféré abandonner les lieux».
Quelques uns des jeunes musulmans se sont alors saisi d’un des deux chrétiens pour l’amener aux responsable de la sécurité du parc puis à la police où la plainte a été déposée.
L’avocat fait remarquer aussi que la plainte a été signée par un certain Haroon Ahmad qui n’était pas témoin oculaire des faits mais qui est connu comme membre du parti islamiste radical Teehrek-e Labbaik.
La première audience dans cette affaire est prévue pour le 24 février. «Nous recherchons la justice pour deux jeunes chrétiens innocents. Le parti extrêmiste Teehrek-e Labbaik semble avoir pris ce cas très au sérieux. Nous ne nous laisserons pas intimider mais nous avons besoin de soutien et de prières», a conclu l’avocat. (cath.ch/fides/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
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