Ghana: les évêques réitèrent leur rejet de l’homosexualité

La Conférence des évêques du Ghana (GCBC) a réitéré son rejet de l’homosexualité, appelant les dirigeants du pays, à déclarer «sans ambiguïté», leur position sur le sujet et sa pratique au Ghana.

Cette prise de position fait suite à une dénonciation du secrétaire exécutif de la Coalition nationale pour les droits sexuels et les valeurs de la famille, l’avocat Moses Foh-Amoaning, au sujet de l’ouverture de bureaux clandestins à Accra, la capitale, pour les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transsexuels, les homosexuels et les intersexués (LGBTQ).

Il a condamné l’Union européenne (UE) qui a demandé aux Ghanéens de respecter et de tolérer les membres de cette communauté, dans une correspondance qu’elle lui a adressée. «Les lois, les valeurs et les croyances culturelles au Ghana ne permettent pas de telles pratiques», a-t-il dit.

Au Ghana, comme dans la plupart des pays d’Afrique au Sud du Sahara, l’homosexualité est un délit. L’article 104 du Code pénal de 1960 (Loi n° 29), modifié en 2003, prévoit une peine d’emprisonnement comprise entre cinq et vingt-cinq ans pour les auteurs d’actes contre nature, tels que les relations sexuelles entre hommes. Les dirigeants des différentes confessions religieuses chrétiennes et musulmanes, ainsi que l’opinion publique sont unanimes à combattre et à dénoncer l’homosexualité qui va à l’encontre des cultures africaines.

Dans une déclaration en date du 19 février, le président de la GCBC, Mgr Philip Nameh, évêque de Tamale, au nord, a salué la position ferme de l’avocat, et a «condamné tous ceux qui soutiennent la pratique de l’homosexualité au Ghana». Nous vous écrivons également pour soutenir la position de Moses Foh-Amoaning et de la Coalition, qui depuis des années sont en croisade contre l’homosexualité. «Nous félicitons les autres personnes qui ont condamné cette pratique. Nous le faisons parce que l’Eglise catholique romaine est opposée à cette pratique abominable», a-t-il ajouté.

La GCBC réclame au gouvernement, la fermeture des bureaux LGBTQI. Elle invite l’exécutif (le gouvernement), et le législatif (le parlement) à ne jamais se laisser «intimider ou céder à la pression pour légaliser les droits des LGBTQ au Ghana», a-t-il encore souligné, au nom de l’Eglise catholique.

Mgr Nameh reconnaît toutefois aux LGBTQ, «les droits universels, inviolables et les droits inaliénables» qui leur sont dus, en tant qu’être humain. Ces droits comprennent le droit à la vie, à la liberté individuelle et à une procédure légale régulière, ainsi que les droits à la liberté de pensée, d’expression, de religion, d’organisation et de mouvement.

Ils ont aussi, a-t-il ajouté, le droit à la liberté de la discrimination fondée sur la race, la religion, l’âge, la langue et le sexe, à l’éducation de base, à l’emploi, et à la propriété. «Les droits de l’homme protègent, ou sont destinés à protéger, la dignité de la personne humaine contre l’Etat et la société». (cath.ch/ibc/bh)

Ibrahima Cisse

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