Une Sœur nommée consultante pour la Congrégation de la vie consacrée

Le pape François a nommé, le 24 février 2021, Sœur Maria Inês Vieira Ribeiro, présidente de la Conférence des religieuses du Brésil (CRB), au poste de consultante de la Congrégation pour les Instituts de la vie consacrée et des sociétés de vie apostolique.

Dans le cadre de sa mission de consultante de la Congrégation pour les instituts de la vie consacrée et des sociétés de vie apostolique, Sœur Maria Inês Ribeiro donnera son opinion sur divers sujets débattus par la Conférence des Religieux. Marian Ambrosio, ex-présidente de la Conférence des Religieuses du Brésil (2007-2013), a également été nommée pour cette charge par le pape François. «Je suis convaincue qu’à mesure que nous ouvrirons notre cœur, que nous exprimerons notre opinion sur différents sujets – qu’ils soient liés à notre pays ou monde – à partir de notre expérience de vie, de notre communion avec Dieu et de notre fidélité à l’Évangile, nous remplirons au mieux notre mission de consultantes», assure Sœur Maria Inês Ribeiro.

Mgr João Braz de Aviz, cardinal archevêque émérite de Brasilia, et actuel préfet de la Congrégation pour les instituts de la vie consacrée et des sociétés de vie apostolique a précisé à Sœur Maria Inês Ribeiro les aspects concrets de ses nouvelles prérogatives. «Je recevrai des correspondances et des communiqués et participerai à des assemblées qui auront lieu à Rome. Mon positionnement et mes réponses partiront le plus souvent de mon expérience comme consacrée du Brésil». Le défi est d’autant plus grand que l’Église vit des situations difficiles. «Le moment actuel est de douloureux et difficile, mais je crois que je parviendrai à répondre à travers mon expérience de vie que le Seigneur m’a déjà accordée».

«Une Eglise qui sert»

Pour Sœur Maria Inês Vieira Ribeiro, ce nouveau service «représente, au-delà de tout, un geste de confiance de Dieu et du Pape François pour la Vie Consacrée». La religieuse voit surtout dans cette nomination un «défi de marcher ensemble, de tolérance et de respect». Membre de la Congrégation des Messagères de l’Amour Divin, la religieuse souhaite montrer qu’elle a découvert dans la réalité ecclésiale brésilienne «une Église qui sert, une Église synodale, ouverte aux pauvres, une vie consacrée pour laquelle nous insistons sur un engagement de fidélité à l’Évangile».

La présidente de la Conférence des Religieuses du Brésil insiste notamment sur la nécessité l’importance de la présence féminine au sein de l’Institution. «Il faut que l’Église écoute le laïcat et la vie religieuse féminine». Sœur Maria Inês Ribeiro est d’ailleurs convaincue que le pape François œuvre en ce sens. «Le Saint-Père veut créer un collège de consultants dans un souci de parité, avec un même nombre de femmes et d’hommes, pour que nous puissions apporter notre contribution».

L’insuffisance des «jambes masculines» de l’ Église

«Cette démarche a une signification très forte, poursuit  la religieuse.  Parce que les psychologies féminine et de la masculine sont différentes, et que nous devons relever les défis dans un souci d’égalité». Un sentiment qui, elle en est convaincue, est partagé par le Saint-Père. «Il voit bien que l’Église ne peut pas avancer avec seulement des jambes masculines». (cath.ch/jcg/bh)

Jean-Claude Gérez

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